Mon coming out … …ou : La sortie de mon placard !

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Prologue
Bonjour,
J’habite une très jolie ville à 150 kms à l’Est-Sud-Est de Paris et qui a pour nom TROYES. Je suis né en 1957 en plein « Baby-Boom ». J’ai connu les 60’s et surtout les années magiques les 80’s. J’ai été marié. En 2000, j’ai deux enfants adolescents : une fille, douce et belle comme le jour, suivie d’un garçon formidable.

Certains de mes amis, à l’époque, m’ont désapprouvé, d’autres m’ont encouragé, aucun parmi eux ne sont restés insensibles à ma démarche que vous allez découvrir ici… Aujourd’hui, je sais que j’avais raison de le faire…
D’autre part, si vous recherchiez des infos croustillantes afin d’alimenter quelque moquerie aussi stupide que stérile, veuillez ne pas surfer plus loin : cette page ne vous concerne pas…. Mais ce n’est pas votre style, me trompé-je ? Sinon, si vous détestez la méchanceté gratuite, si le respect d’autrui est votre pain quotidien, si l’honnêteté vous parle, si vous cherchez à mieux connaître ces gens qui décident d’abandonner leur masque, bref, si vous faîtes preuve d’intelligence et d’ouverture d’esprit, alors cette page est aussi la vôtre !
Encore une chose : si ma démarche suscite en vous quelques réactions ou questions, vous pouvez me laisser un message auquel je répondrai par retour et sans détour.

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L’avant :
Mon enfance, sans être idyllique, n’a jamais été très top. Mes parents, pas câlins du tout, ne me donnaient pas l’amour dont j’avais besoin (pas de câlins le soir avant d’aller dormir, pas de câlins la journée, etc … ils étaient plutôt durs et m’ont forgé ce caractère qui veut qu’aujourd’hui j’ai appris à ne compter que sur moi. Le peu que j’ai aujourd’hui, je me le dois. J’ai toujours été un battant ne comptant que sur moi-même pour avancer.
J’ai longtemps subi ma vie. Dès ma plus jeune enfance je me savais homosexuel (sans mettre un nom sur ce que j’étais), j’ai toujours su que j’étais attiré par le même sexe que moi, les filles, même si, pour certaines, je les trouvais belles et intéressantes, ne m’ont jamais attiré. Dès treize ou quatorze ans j’ai appris à mettre des noms sur ma différence : tapette, tarlouze, pédale, tante, tantouze, fiotte, pédé, … j’ai donc très vite appris à cacher aux autre ma vraie nature et ne leur montrer que celle qu’il voulaient bien voir de moi : un hétéro. J’ai très vite appris à parler comme un hétéro, à marcher comme un hétéro, à me comporter comme un hétéro, etc, etc … j’ai appris à porter un masque chaque matin pour ne l’enlever que le soir une fois dans mon lit et rêver des hommes et de l’amour que je pourrais avoir avec, seul sous mes draps, sans personne à qui en parler. Je me sentais coupable ! Coupable de mensonge envers ma famille, coupable de trahison envers mes copains et amis, coupable de fourberie envers tout le monde. Je voulais comme le commun des mortel : être un hétéro dans un monde d’hétéros, fait pour eux et où les homos n’ont pas leur place sauf pour être battus, brimés, moqués, et j’en passe… J’ai donc fini par refouler à mort, jusqu’aux tréfonds de moi-même, cette homosexualité que je ne pouvais exprimer certes, mais que je me refusais de vivre au grand jour pour ne pas être aux yeux du monde (mon monde, mon tissu social) ces mots d’oiseaux que j’ai énuméré ci-dessus.
J’ai refoulé tant et si bien que j’ai fini par me persuader que j’étais comme tout le monde. A vingt ans, je me pensais enfin être hétéro. Oooooh j’avais bien quelques pulsions mais je m’employais à les tuer aussitôt qu’elles apparaissaient. Hors de question de les laisser parler, elles n’avaient pas droit au chapitre. A l’image des pédés dans la société, elle devait se terrer bien au fond de moi et ne pas sortir sous peine d’être battue, frappée, bastonnée par ma volonté d’être dans la norme sociale en vigueur dans les années soixante-dix. Pour mémoire, en France, l’homosexualité n’a été dépénalisée qu’en 1981 et rayée des maladies mentales par l’O.M.S. (Organisation Mondiale de la Santé) en 1993. Ainsi, en province, nous étions dans une période sombre où seuls les homosexuels, aux caractères extrêmement forts, s’assumaient mais en en payant le prix fort !
J’arrivais à l’âge de 21 ans sans n’avoir jamais fait l’amour à qui que ce soit. Je n’avais même jamais vu de corps nu, ni masculin, ni féminin. Seuls les cinémas pornos en diffusaient le samedi soir à la dernière séance, mais je n’osais les fréquenter. Idem pour acheter des magazines au tabac/journaux du coin ou de l’autre côté de la ville de peur d’être vu et reconnu. La peur de ce satané « qu’en dira-t-on » gangrène qui pourri la province jusqu’à sa moelle et empêche tout un chacun de vivre SA vie comme il l’entend.
C’est ainsi, dans ces conditions, qu’une fille croisa mon chemin. Nous nous sommes reconnus. Elle a vu en moi l’Homme sensible, sentimental et romantique et contraire à tous ses frères machos et bourrus. J’ai vu en elle la femme qui finirait de tuer en moi le peu d’homosexualité qui tentait de survivre à mes attaques continuelles.
Puis, le parcours fut le même que tous les autres coupes hétéros. Nous nous sommes fréquentés quelques temps, puis la nécessité de prendre un appartement et d’y vivre ensemble nous est devenue une évidence. Nous avons vécu ainsi quelques années avant que l’envie d’avoir des enfants ne s’impose à nous. Puis le mariage, l’arrivée des deux enfants (une fille d’abord, puis un garçon). Nous étions dans la normalité. Nos familles étaient satisfaites et comblées. Nous vivions une vie de couple parfaite et tout le monde était content pendant que les choses changeaient fondamentalement autour de nous, dans la société (dépénalisation de l’homosexualité, etc …), sans que nous nous en apercevions.
Notre vie aurait pu continuer ainsi tranquille, sans histoire, longtemps encore mais c’était sans compter sur le fait que rien ne sert de chasser sa vraie nature, tôt ou tard, elle reviendra au galop. Tel le ressort à boudin, plus on le tire dans un sens, et plus loin il ira lors de la détente !!!
C’est durant la grossesse de notre deuxième enfant que les choses se sont tout d’abord gâtées pour moi, puis pour tout ce que nous avions patiemment construit ensuite. Mon épouse enceinte de notre futur petit garçon, se refusait à moi, ce que je comprenais parfaitement. Je n’insistais pas et pensais, de façon naïve sans doute, que la patience paierait nous permettant ainsi de reprendre le cours paisible de notre vie. Mais le temps passant, mes besoins se faisant de plus en plus lourds et pressants, je finis par succomber à mes anciennes pulsions qui ne demandaient qu’à reprendre leurs droits et la place que je leur avais refusée depuis mon adolescence. C’est donc à 27 ans que, tout naturellement, j’eu pour la toute première fois ma première expérience homosexuelle. Dès lors, ce fut le début de la fin de mon combat comme mon vrai moi. Doucement, je baissais ma garde. Doucement je glissais vers ce que j’étais vraiment tout en faisant très attention a rester très discret pour ne pas éveiller de soupçon chez mon épouse. Une femme qui a des doutes se pose des questions. Quand elle se pose des questions, opiniâtre elle va en chercher les réponses. Une femme qui cherche fini toujours par trouver. Et que pensera-t-elle quand elle s’apercevra que là où elle pensait trouver une femme, il y a un homme ??? Le fait de lui mentir de la sorte m’était déjà plus qu’insupportable mais l’idée qu’elle se sache trahie par un homme me rendait malade ! Malade ? Oui au point de penser (trop souvent ?!!!) au suicide.
C’est donc en ce début d’année 2000 devait m’apporter la fin à jamais de cette vie de mensonge, d’une façon ou d’une autre. Je pensais mettre fin à mon existence; C’était inscrit à l’ordre du jour depuis quelques années déjà.
Mentir …
Mentir …
Mentir encore et encore…
Mentir, toujours mentir….
Mentir à ma femme qui aimait passionnément une mascarade : Je l’aimais sincèrement en retour, certes, mais je savais que je ne l’aimerais jamais comme un véritable hétéro.
Mentir à mes enfants pour qui le modèle de l’Homme, que je savais sonner creux, me donnait des nausées.
Mentir aux amis qui créèrent cette image sur ce piédestal qui devait me devenir insupportable !
Me mentir à moi-même et refuser obstinément cette image tout juste bonne à faire rire dans les histoires drôles des soirées hétéros.
Savoir qui je suis, depuis l’âge de treize ans, et faire tout ce qui était en mon pouvoir pour ne pas être ce que je suis : telle a été le combat livré contre moi-même durant toutes ces longues et trop nombreuses années. Pour chacun d’entre vous, chaque matin se traduit par la douche, le petit déjeuner et le brossage de dents avant de prendre le chemin du boulot… J’ai dû faire précéder ce rite par le réajustement de cet épais masque de béton, derrière lequel vous aimiez tant me voir caché.
Puis, à la fin de l’hiver 99/2000, je me vis couler, doucement. Tel le sous-marin dépassant ses profondeurs limites, je vis mes parois craquer, mon bâtiment prendre l’eau de toutes parts, signes qui précèdent l’effondrement et la fin… La force de me battre encore me quittait peu à peu. Je me laissais gagner par l’idée tentante de stopper les machines afin de laisser cette carcasse reposer dans les profondeurs du néant.
Mourir ou s’accepter.
Mourir ou tout dire…
J’ai presque testé la première idée. Mûrement réfléchie, elle se présentait comme étant la meilleure solution à tout. Je me trouvais devant les Portes du Néant quand mon instinct de conservation me fit prendre conscience que j’accomplirai LA solution de facilité; LA plus lâche aussi. L’instinct de survie, et l’idée de laisser mes deux enfants sans ma main pour les guider, m’ont empêché d’achever mon travail. Là je remercie au passage Sébastien qui a été là, ce soir-là, pour m’écouter et me voir pleurer toutes les larmes contenues en moi depuis le début de cette adolescence. S’il n’avait pas répondu au téléphone je ne serai pas ici à vous écrire ces lignes.
Un proverbe tibétain dit : « Quand deux chemins s’ouvrent à toi, choisit toujours le plus difficile. »
J’ai finalement opté pour la voie la plus compliquée, la plus longue, la plus difficile, la plus chiante, la plus exposée, la plus honnête, la plus loyale, celle qui demande le plus d’attention, de tact, de volonté, de persévérance, de délicatesse, d’honnêteté… J’ai opté pour La Vie.

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J’ai opté pour La Vie et la Vérité qui va avec…
J’ai fait mon coming-out au début du printemps de l’année 2000, auprès de mes amis très proches dans un premier temps, puis, plus tard envers ma femme et mes enfants en juin 2000, et enfin, auprès du reste de mes amis et collègues de bureaux. J’ai décidé non pas de m’afficher en tant que GAY, mais de m’assumer en tant que GAY. Voici une nuance très importante qu’il convient de retenir.. Désormais je serai libre d’aimer, de choyer, de donner ma vie pour la personne que j’aurai choisi et pas celle que les conventions, la morale judéo-chrétienne, ou que sais-je encore, auront choisi pour moi.

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Mes Amis :
Mes amis, avec qui tout s’est relativement bien passé, étaient tous de parfaits hétéros. Ce fut très douloureux pour moi, parfois même très déroutant au début. Chaque fois je ne pouvais m’empêcher de terminer mon discours entre deux sanglots. Chaque fois aussi, comme un leitmotiv, en réponse à mes craintes de rejets, d’exclusions, j’entendais le même refrain : « Ça ne change rien entre toi et moi. Tu es et resteras toujours mon ami. Tu restes le même pour moi et ce que tu fais dans ta chambre ne me regarde pas. Rien à foutre. Ne change surtout pas, reste comme tu es ! Sois-toi ! Pour moi, ça, ça me va ! »
Je profite de cette page pour les remercier tous, et leur dire combien je les aime …en tout bien tout honneur .

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Ma Famille :
Avec ma femme ce fut extrêmement différent. M’aimant encore comme au premier jour, le choc fut dur à encaisser. Ne lui ayant jamais rien laissé paraître, elle découvrit les choses d’une manière brutale bien que j’y mis les formes. C’est dur de voir son monde s’écrouler du jour au lendemain et sa vision de l’avenir, qu’elle avait toujours vu en rose, s’assombrir pour virer au noir… Toutes les femmes qui me liront ici me maudiront durant un moment jusqu’à ce que je leur dise qu’il était temps pour moi de dire la vérité à cette femme merveilleusement jolie qu’était celle qui partageait mes nuits. Il était temps que je lui rende sa liberté, même si elle n’en voulait pas : aujourd’hui, nous sommes divorcés afin que cet oiseau du paradis quitte cette cage dorée et qu’elle soit aimée par un garçon gentil, hétéro, qui saura l’apprécier à sa juste valeur. Les hommes (hétéros ou homos) étant ce qu’ils sont, Marie allait commencer son parcours du combattant. Dès qu’un garçon sera digne de cette femme exceptionnelle, j’en serai profondément heureux.
Finalement, les choses finissent par être comprises, acceptées, digérées, doucement… du moins en apparence …. Donnons du temps au temps, suivant la formule consacrée.
Une question vous vient à l’esprit : « Mais pourquoi ne l’a-t-il pas dis AVANT de se marier ??? » Si cette question vous taraude, relisez alors le tout depuis le début 😉

Avec mes enfants, idem, mitigé….
Mon fils et moi, cela nous a un peu plus rapprochés, dans un premier temps. Ma fille, elle, s’est sentie trahie par les mecs en général. Solidaire de sa mère, elle s’est projetée dans son futur pour entrevoir la possibilité d’une vie commune avec un type qui pourrait la rouler dans la farine à l’image de ses parents !
Puis, certaines images, certaines prises de conscience aussi – après tout, leur père n’était qu’un pédé – nuança un peu tout cela.
Ce qui fut le plus dur pour eux n’était pas le fait que je sois homosexuel, mais le fait qu’il me faille quitter le domicile conjugal et de ce fait, les quitter. Plus de papa le soir pour les embrasser, plus de papa pour regarder des films ou dessins animés lovés dans le divan, plus de papa pour les écouter, les câliner, s’occuper d’eux… A quatorze et seize ans, on a encore besoin de ses parents même si on passe son temps à vouloir s’en émanciper ! Les quitter revenait pour eux à un abandon. Même si je trouvai un appartement tout proche je n’étais plus présent là où ils le voulaient, quand ils le voulaient… Et puis j’assumais financièrement mon rôle de père ; tous les pères divorcés ne peuvent en dire autant.
Mais ici aussi, le dialogue et la patience est de mise. Doucement, progressivement, les choses prennent leurs places. J’étais fier d’eux.
Un an et demi après mon premier aveu, quand je me suis retourné sur le travail déjà accompli, je peux dire qu’avec vous tous, mon ex-femme, mes enfants, mes amis et copains de bureaux, nous sommes en passe de faire de ma sortie du placard comme une sorte œuvre d’Art ! Enfin c’est ce que je croyais…
Oh bien sûr, tout n’est pas rose dans ma vie et en choisissant de vivre j’ai aussi choisi de vivre avec des couteaux éternellement plantés dans le dos. J’ai aussi choisi de subir les petites méchancetés de certain(e)s étroit(e)s d’esprit.

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Mon Travail :
Ainsi, je travaille dans une grosse entreprise textile qui fabrique des vêtements sportswear de luxe et très connue dans le monde du tennis. A priori, une société qui aurait tout de la tolérance puisque évoluant dans le monde de la mode.
Qu’on se détrompe !
Cette société, qui emploie plus de 80% de femmes, est relativement homophobe ! Oui ! Même parmi la gent féminine où l’on trouve, à hauteur de 5%, de vraies punaises !
Question : Ne sont-ils (elles) qu’homophobes ? Peu m’importe…
Je suis informaticien et l’un des responsables de la maintenance de tout le parc micro du Groupe. C’est dire si je suis connu comme le loup blanc parmi les utilisateurs(trices). Ainsi, masque bien ajusté oblige, on m’a forgé une image de « Gentil-tombeur-de-ces-dames » que certains m’enviaient. Je me suis caché ainsi derrière ce paravent toutes ces dernières années…
Mais il n’empêche que j’y avais une vie très sociale : il n’était pas rare qu’après le journée de travail, nous nous retrouvions dans un bar pour prendre un pot et parler d’autres choses histoire de se détendre en échangeant sur nos passions, nos familles, nos vacances, etc … Puis quand la soirée s’avançaient, nos conjointes nous rejoignaient et nous finissions la soirée dans un restau… C’était le temps des copains, du rire, de l’amitié…
En juillet 1999, avant l’avènement de Face de Bouc, j’ai créé un site perso ( http://wlock.world.free.fr/ ) dans lequel je parle de ce qui me tient à cœur. D’abord très général (on y trouvait des pages sur mes peintures, très consultées) ainsi que celles sur mes randonnées dans le département de l’Aube …
Tout allait bien jusqu’à ce que je quitte ma famille. Côté boulot je n’en parlais pas.. Seuls les collègues étaient au courant de mon nouveau statut de célibataire. Les choses en restèrent là bien que j’avais mis le doigt dans un engrenage qui n’était pas prêt de s’arrêter de tourner…….
Je vivais effectivement en célibataire avec quelques plans ici ou là. Rien de sérieux. De toute façon le milieu n’est pas prêt pour une relation longue, durable, construite. Il est majoritairement composé de gens qui ne souhaitent que « s’amuser », vivre pleinement sa vie, profiter des plaisirs, et ne pas penser au lendemain. Je ne suis pas dans cette démarche; Sans doute est-ce dû à mon passé d’hétéro qui se voulait rangé, construit autour d’un couple basé sur le partage de tout.
2001. Je rencontre Florent. Avec lui les choses vont basculer. Comment, alors qu’on a quelqu’un dans sa vie, continuer de participer aux soirées « entre collègues » en laissant celui qui partage vos jours dans le placard que formait notre appartement commun ? Comment expliquer, lorsque chacun est accompagné de sa femme ou fiancée, que je suis, moi, avec un homme. Dès lors je désertai les soirées sans plus donner d’explication….
Les collègues qui sont néanmoins des amis se sont inquiétés de mon absence jusqu’à me sommer de leur donner une explication. J’ai fini par cracher le morceau….après beaucoup d’hésitations et de doutes quant à leurs intentions futures à mon égard … Je fus vite soulagé, ils ne m’abandonnèrent point et les choses reprirent leurs cours… Mais surtout plus comme avant. Quelques langues se délièrent et mon « secret » ne fut pas gardé très longtemps… La rumeur allait bon train et comme toute rumeur elle fut déformée. Pour couper court à toute médisance je me servis de mon site pour m’explique, me justifier… Après tout, je ne pouvais pas laisser la rumeur salir mes enfants… ma famille … Oui je suis pédé ! Oui je vis avec un homme ! Non je ne suis ni pédophile ni la dernière des ordures … c’est ainsi que wlock.world est devenu plus « orienté ». Une sorte de moyen pour moi de me justifier ! Se justifier ! Est-ce que l’hétéro se justifie d’être hétéro ?

Lorsque mon coming-out y fut publié, l’adresse circule sur tous les ordinateurs troyens (environ 500 à l’époque) et chacun d’aller y faire un tour à loisir durant la pose déjeuné.
Quelles ont été les réactions ?
Au début : rien; Nada. Silence radio dans les rangs…
Puis, au bout de quelques mois, après la publication de quelques pages de plus en plus explicites dont mon coming out, les langues se sont déliées.. On discute dans le landerneau… Je suis LE sujet « croustillant ». Mais on se tait quand j’arrive, on se moque quand je pars.
Pire, 2 jours avant de second tour des élections présidentielles 2002, un ami, travaillant dans un de nos ateliers tricotage, vu par un de ses collègues discutant avec moi sur le parking de mon entreprise lui a dit : « Tu causes à un pédé maintenant ?!! » sur le même ton que s’il avait dit : « Tu causes à un bougnoul – youpin – niakoué, lépreux – sidéen ? » (biffer les mentions inutiles) avant de le mettre avec le reste de son service en quarantaine des semaines durant !
Personne ne me pose de question, je perçois juste certains regards interrogateur… des sourires en coins … Bien sûr quelques « amis » s’empresse de me raconter « ce qui se dit derrière mon dos ». Pas beau à entendre … Peu m’importe : ma vie est ailleurs. J’ai décidé de ne plus la vivre au travers de leurs yeux mais des miens uniquement ! Fini de vivre ma vie par procuration….

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Mes collègues (et amis) :
Avec eux, la situation est particulière : nous nous entendions formidablement bien ! Oh, comme dans un vieux couple, il y a des hauts et des bas, mais les hauts sont en TRES grande majorité. Nous continuions de sortir, eux accompagnés de leurs moitiés et moi de mon copain, au restau ou au ciné. Avouez que c’est dur de refuser une super soirée ou une bonne pizza pour le déjeuner, sous le simple prétexte qu’on a à nouveau quelqu’un dans sa vie et que ce quelqu’un, qu’on aime, ne correspond pas du tout à La « Norme » à laquelle s’attendent mes collègues de bureaux ! Quoi de plus naturel que d’être honnête avec des gens que j’apprécie et leur dire que la personne qui m’accompagne, cet homme, EST celui qui partage ma vie ? Chacun a fait preuve d’une grande intelligence. Aucun ne m’a tourné le dos. Ici aussi, ces révélations nous ont rapprochés. Nous avons gagné quelque chose d’encore plus précieux : la franchise.
J’en profite pour, eux aussi, les remercier tous, ici. Oui, vous mes collègues et désormais amis du bureau. C’est un grand bonheur de vous avoir, tous, autour de moi, les jours où j’ai le blues….
Tous ? Quoi que ….

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Le temps passe….
Mais le temps, heureusement, passe et emporte tout avec lui. Les gens sont ensuite passés à autre chose ; D’autres sujets, plus intéressants (les twince towers ; l’antrax ; la guerre en Afghanistan ; les « adultères stories » dans ma boîte, etc…), alimentent les conversations. Seuls quelques « nazes » dont je tairai les noms, s’obstinent avec leurs plaisanteries à deux balles ou lancent de lamentables rumeurs dans le but de faire plaisir à leur sadisme. La caravane passe ….
Je n’ai rien dit « officiellement » en dehors de mon bureau, pendant longtemps, sauf à quelques rares personnes et néanmoins amies, mais, cela ne veut pas dire que tout ceci ne me pesait pas et que je n’en avais pas assez de toujours porter ce masque de plomb, d’endosser un habit qui n’est plus le mien ou, pire encore, subir ces commérages stériles. J’ai fini par faire sauter cette chape en petit morceau (c’était déjà fait en quelque sorte avec ce que je publie ici, non ?) et… tant pis pour les conséquences ! J’ai décidé d’être honnête, et de ne plus mentir. Je ne le faisais jamais SAUF sur la question de ma sexualité. Doucement, certaines personnes désireuses d’en apprendre davantage, me posent leurs questions auxquelles je réponds, sans détour, sans tabou, ni provoc stérile.
A quoi bon dire la vérité ? Les hétéros se justifient-ils ? Pourquoi dire que je suis homosexuel ? Mot que je hais d’ailleurs parce qu’il ramène tout au sexe ! Je lui préfère de loin le mot anglo-saxon « GAY » ou le mot français « homophile ». Être gay n’est pas seulement préférer sexuellement les gens du même sexe que soi, être gay c’est avoir des sentiments pour une personne du même sexe. Être gay c’est un état d’esprit, une façon d’être, une autre manière d’Aimer l’autre. Irais-je jusqu’à dire : un art de vivre.
Je me bats pour être moi.
Je me bats pour préserver la beauté de ce que je puis vivre avec mon conjoint : l’Amour avec un A majuscule !
Je me bats pour avoir le droit de vivre comme je l’entends, mais dans le respect des autres, avec, pourquoi non ? l’Homme que j’ai choisi.
Je me bats pour protéger deux enfants : Ils ont la chance de voir le monde et les gens TELS qu’ils sont réellement et non comme la doctrine judéo-chrétienne essaie de nous l’imposer. Je suis fier d’eux ; ils me donnent tout ce qu’il faut pour être fier d’eux. Ils forcent le respect. Je les aime fort et tendrement à la fois.

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Revenons sur cette question qui m’a si souvent été posée : « Mais pourquoi ne l’a-t-il pas dis AVANT de se marier ??? »
Pour répondre à cette question, qui n’excuse en rien mon mensonge de plus de vingt ans, je pense qu’il faut avant tout remonter dans le temps et remettre les choses dans leur contexte.
Mes parents et toute ma famille en général très avaient une vision de leurs vies très traditionnelle. Imaginez : mon père, polonais, catholique orthodoxe (très conservateur) et ma mère, élevée chez les Sœurs jusqu’à l’âge de 21 ans. Chez nous, les filles restaient vierges jusqu’au mariage ! On se mariait pour avoir des enfants qui feraient à leur tour des petits-enfants et ainsi va la vie ad vitam aeternam… Rien ne pouvait changer l’ordre établit des choses. Tout était comme cela, point barre. J’ai été élevé dans cette « tradition ». L’homosexualité là-dedans ? Un mot qui était absent du vocabulaire de cette famille-bien-comme-il-faut. On ne nommait jamais cette déviance satanique ! Mon père lançait souvent cette phrase en parlant de mon jeune frère ou de moi : s’il y a une pédale à la maison, je la prends au lustre !
A l’école, puis au bahut, l’homosexualité était LE 1er sujet de moqueries. Le garçon efféminé était, quotidiennement, la tête de turc de sa classe, mais également de tout le bahut. J’entrais dans l’adolescence et je savais déjà que je n’étais pas comme tout le monde : seuls les garçons attiraient mon regard. Je connaissais ma différence pour avoir beaucoup lu sur le sujet et ce à quoi elle allait m’exposer. Je savais que je ne correspondais pas à La Norme, que je serai Le Paria si je ne faisais rien.
Plus tard, nous étions au cœur des années soixante-dix, je commençais à travailler. Là aussi, dans le monde du travail, l’homophobie allait bon train !!! Une anecdote qui peut faire comprendre ce que je ressentais à l’époque face à mon statut de « pédé » ? Chaque lundi matin, à la pause casse-croûte, trois jeunes d’une vingtaine d’années amusaient la galerie en racontant leurs aventures du week-end qui consistaient à aller casser du pédé dans les pissotières de la ville ! « – je lui ai fait bouffer mes rangers ! » disait l’un sous les rires généraux approbateurs de l’assistance « bienpensante ».
Pour comprendre les raisons qui me poussaient à me cacher en entrant dans une case qui n’était pas faite pour moi, imaginer ne serait-ce qu’une seconde ce qu’était ma vie à l’époque. Avez-vous conscience des traumatismes subis par un jeune de votre entourage qui écoute vos petites plaisanteries éclaboussé par vos ricanements? Posez-vous les questions que je me posais alors : Ce sera cela ma vie ? Ma sexualité réduite à la drague sordide et glauque débouchant sur une relation sexuelle furtive et rapide dans des pissotières malodorantes, la nuit, en secret, privé à jamais d’Amour, de vie de couple, alors que La Norme peut séduire au grand jour dans le romantisme le plus beau, décrit dans chaque chanson à la mode, chaque film, chaque B.D. ou roman ? Nulle part je ne trouvais de repère positif à ma sexualité, homosexuelle, noire, sale, perverse, détraquée, névrosée, satanique, opposée à celle de La Norme ? Pire encore : être tabassé, humilié en société, sacrifié sur l’autel des bonnes-blagues-qui-font-rire-dans-les-soirées pour le plus grand plaisir de La Norme, chaque lundi matin, ou au mariage du frère cadet, serait Ma Norme ?
Pour me soustraire aux sarcasmes je commençais un long travail sur moi-même. Tel un acteur, je bossais, dès l’âge de treize ans, devant le miroir de mon armoire, mon attitude afin de la rendre viril. J’enregistrais ma voix afin de supprimer toute intonation efféminée. Je voulais être hétéro et ferai TOUT pour cela. Je voulais me « guérir », être La Norme, entrer dans le rang et vivre sur le chemin tracé par la tradition de ma famille. Je le voulais tellement fort, je mis tellement d’ardeur au refoulement de mon Moi, que je réussis à me convaincre que La Norme était enfin entré en moi (j’y ai cru, sincèrement).
C’est alors que je connu Marie, la « Seule Femme qui me fit aimer les femmes ».

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Qu’en est-il aujourd’hui ?
Etat des lieux des années après cette douloureuse expérience :
Mon ex-femme et moi n’avions finalement plus AUCUN secret l’un pour l’autre et au fond, je l’aimais toujours, mais d’un autre Amour. Certes, nous étions devenus TRES proches depuis cette douloureuse épreuve, mais certaines plaies ne sont pas refermées. Le temps passant, elle est devenue ma meilleure ennemie pour des raisons ignobles d’argent.
Mes enfants aiment-ils toujours leur père ? Faut croire que non puisqu’ils m’ont sorti de leurs vies toujours pour ces raisons sordides d’argent. Pourtant, j’étais fier d’eux même si je ne les voyais plus trop depuis fin 2003.
Ma fille ne me reprochait surtout de ne plus être auprès d’elle. Mon homosexualité : elle s’en fout. C’est son père auprès d’elle, chaque jour, qui lui manquait le plus.
Mon fils ? Autre chose. En fait, je paie aujourd’hui le fait d’avoir été pour eux un bon père, toujours présent puis de tenter de m’effacer pour les laisser vivre enfin leurs vies.
J’ai tenté de leur expliquer qu’ils feront leurs vies… Qu’ils sont voués à fonder une famille avec une personne qu’ils choisiront ‘même si leur mère ou moi n’étions pas d’accord avec leur choix), à avoir des enfants à leurs tour (oui un pédé ne donne pas naissance à des homos ! Mes enfants sont hétéros et j’en remercie les Dieux de l’Olympe pour ça) et qu’un jour ils partiront. Chacun doit penser à sa propre vie afin de ne pas passer à côté de celle-ci… Rater sa vie et s’en apercevoir au terme de sa vie, y a rien de pire en ce monde !
J’ai eu un petit ami : Florent. Nous nous sommes « aimés » tendrement presque 3 ans. Florent et moi avions abandonné chacun, nos appartements respectifs pour habiter une grande maison (en location) ceci afin de recevoir, de temps en temps, comme il se doit, mes deux grands enfants, leur offrant ainsi, un deuxième refuge où se reposer avant de repartir dans leur tourbillon. Cela a duré jusque mi-février 2005. J’ai cru que Florent serait l’Homme de ma vie. Je me suis trompé. J’ai rompu.
Puis j’ai rencontré Christian. Marié à l’époque avec deux grands enfants. Cinq années de ma vie à ses côtés. Mais il n’était pas prêt à vivre ce que je lui proposais. Le sera-t-il un jour ? J’en doute … L’image que nous renvoyions (deux hommes vivant ensemble) lui faisait peur. Je me suis toujours demandé si l’idée même d’habiter avec un homme ne le répugnait pas ? Je lui ai posé la question qu’il a toujours esquivée. Au fond la vie gay (même hors milieu, juste lui et moi) n’est pas pour lui… Je l’ai quitté lui aussi … Il est toujours marié …
J’ai rencontré Alain, à Prague, en automne 2009. Lui, tout comme moi, en vacances une semaine chez ses amis. Nous nous sommes plus. Mais il habite Paris. Moi Troyes. Il avait acheté un appartement avec un ex. Quitter pour moi cet appart pour un mouchoir de poche dans Paris n’était pas envisageable pour lui… Le matériel a eu raison de notre amour réciproque et puis les relations à distances, chacun sait où elles mènent.
Pourtant nous essayons d’y croire car la vie continue, ma quête de l’amour aussi…. J’ai toujours espoir de tomber un jour sur l’Homme qui me conviendra… J’avais repris mon bâton de pèlerin et avais repris la route en faisant bien attention de ne pas me perdre …. Un autreveillera-t-il sur moi comme je veillerai sur ses nuits, sur sa vie ? L’avenir me le dira ….

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Conclusion ?

J’ai un bon boulot ici sur Troyes, j’ai très peu d’amis, je ne vois plus mon ex-femme ni mes deux enfants. Ces derniers m’ont rayé de leur vie. J’ai vécu des relations extrêmement difficile avec des hommes pas prêt dans leur vie pour vivre et construire quelque chose avec moi. Et, pour les autres (ma famille, mes amis, …) je dois faire style « je suis heureux » !
Être gay et s’assumer n’a rien de facile ! « Gay Pride » veut dire, pour ceux qui ne connaissent pas l’anglais : fier d’être gay. Cette question me vient à l’esprit : dois-je être fier d’être gay ?
Êtes-vous fiers d’aimer les fraises ?
D’aimer la couleur jaune, …ou bleue, ou rouge ?
Est-on fier de se pâmer devant un Pissarro ou un Caillebotte plutôt que devant un Velasquez ou un Le Nain ?
Doit-on être fier de préférer la pluie et l’Écosse au soleil de Marbella ou à Djerba, le rugby au foot ?
Être fier d’être gaucher ?
Comprendre l’ homosexualité ? A quoi bon ! Est-ce que l’hétéro se demande pourquoi il est hétéro ? Pour en savoir plus sur ma réflexion cliquez ici
Si je n’ai pas de quoi être fier d’être GAY, aujourd’hui en tout cas, je n’en ai plus honte !
Êtes-vous obligés de vous justifier en proclamant que vous êtes hétéros ? J’ai aimé d’amour un homme et j’entendais l’aimer dans l’indifférence la plus totale, comme chaque hétéro aime dans l’indifférence la plus totale ! Car c’est bien de cela qu’il s’agit : d’indifférence. La reconnaissance ne suffit pas. La tolérance encore moins !!! Je veux pouvoir aimer la personne de mon choix sans subir les sarcasmes de mon voisin de palier, ou d’un(e) collègue aigri(e).
En tout cas, pour y parvenir, même si les mentalités évoluent, il y a encore du travail ! Pire encore dans les villes de provinces. Pour moi, mon « combat » est ici.
Ma vie est ici.
Voilà, c’est mon témoignage. Il n’existe que pour essayer de faire tomber les quelques couteaux plantés dans mon dos, par « ignorance » et, pourquoi pas, donner de l’espoir à ceux qui vivent la même chose que moi.
Mon statut gay me posait un problème : la peur que cela se sache. En décidant d’assumer ma gaytitude, j’ai résolu mon problème et ai passé ce paquet à ceux et celles qui me connaissent. S’ils (ou elles) ont un problème vis-à-vis mon homosexualité, c’est maintenant à eux de le résoudre. Je peux aider, tout au plus.
Si des questions vous viennent à l’esprit, n’ayez crainte et soumettez-les-moi, j’y répondrai, honnêtement. Apprenons à mieux nous connaître afin de rapprocher les deux mondes : hétéro ou gay.
Il y a de moins en moins d’esprits étroits se nourrissant de plaisanteries ou de moqueries bêtes autant que méchantes. Mais restez sur le qui-vive ! Il en reste encore beaucoup ! Trop à mon goût. La moindre occasion est attrapée pour se marrer et faire des plaisanteries sur ma sexualité ! Même si elles ne sont pas « méchantes » elles sont récurrentes ! A la longue, ça gonfle, parfois, sans le vouloir, ça blesse encore… Toujours ne représenter qu’une tapette, une pédale, une tante, un pédé fini par toucher le moral même si le caractère est fort et peut encaisser… On aimerait souvent qu’on oublie notre différence. Messieurs, faire des plaisanteries sur d’autres sujets à notre égard tout en nous accueillant dans votre groupe d’amis, seraient une meilleure preuve de votre acceptation de ce que nous sommes. Que diriez-vous si la terre entière se moquait chaque jour durant toute votre existence, d’un de vos défauts physiques, du fait que vous êtes cocu (votre femme vous a quitté pour un autre ? En effet y a de quoi être mort de rire !) ou que sais-je encore vous concernant de très près ? Ne trouveriez-vous pas qu’à la longue, ceux qui pratiquent ses plaisanteries (même si elles ne sont pas méchantes) sont des lourdingues ? Dont’act.

L’homosexualité a été dépénalisée en France depuis 1981. Elle a été rayée des maladies mentales par l’O.M.S. (Organisation Mondiale de la Santé) en 1993. L’O.M.S. touche la plupart des pays du monde, tous les régimes politiques ou religieux confondus ).
Certaines expressions (perçues à juste titres comme des insultes) sont sorties du langage courant En effet il ne vient plus à l’idée de personne de balancer à la cantonade « c’est du travail de bougnoules ! » Aujourd’hui une insulte de ce genre est sanctionnée et c’est tant mieux ! On ne peut humilier impunément et des lois sont faites pour ça.
Oui mais on peut continuer de balancer à la cantonade » C’est par une boisson de pédé ça !! ». Remplacez « boisson » par ce que vous voulez. Ce type de plaisanterie/insulte peut être dit sans que personne ne s’oppose à ça. Personne ne bronche. Tout le monde rigole. Marre à la fin !
OK les homophobes sont montrés du doigt. Un jour viendra peut-être même où ils paieront pour tous les traumatismes qu’ils causent dans l’esprit de ces ados en quête d’identité et blessés par la méchanceté gratuite (il n’existe encore, en France, aucune vraie loi punissant l’homophobie comme on punit le racisme), cette méchanceté qui poussent les homos aux suicide ! Mais je ne rêve pas ! Des lois existent depuis des lustres pour combattre le racisme et cela n’empêche en rien la constitution d’association racistes et xénophobe (homophobe par-dessus le marché). Cela n’empêche personne de détester voir haïr les maghrébins, tout comme bon nombre d’entre-eux font du racisme envers les européen ! Le racisme ne sera jamais éradiqué par le simple fait que les pouvoir publique légifèrent dans ce sens, alors, l’homophobie ….
L’homosexualité ne doit pas être un problème pour vous. Elle n’est pas un problème. Elle est naturelle comme l’hétérosexualité. S’il elle l’est pour les autres, laissez-les se débrouiller avec LEUR problème et leurs étroitesses d’esprits. Les choses bougent, à petits pas. J’aimerais qu’elles évoluent plus vite mais, les faits sont là : les mentalités changent, même au fond des campagnes.
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout…
Merci de faire l’effort, enfin, d’oublier ma sexualité, afin de voir en moi, un homme comme les autres. Point barre.

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