Pourquoi tant de haine ?
A Gay Graffiti nous avons reçu cette lettre (longue lettre qui pourrait dĂ©courager ceux pour qui la lecture fait pousser une vague dâurticaire !). Mais elle vaut la peine dâĂȘtre lue jusquâau bout. Elle apporte la lumiĂšre Ă tous ceux et celles qui actuellement sont humiliĂ©s, bafouĂ©s, terrassĂ©s dans leurs dignitĂ© dâHommes et de Femmes homosexuelles.
Nous la publions, in extenso, afin de rĂ©pondre, nous aussi, Ă toute cette haine dĂ©versĂ©e par de bons français, bien pensants, donneurs de leçons, pour qui, la sociĂ©tĂ© dans son ensemble nâa dâimage que celle quâils voient de leurs Ă©troites fenĂȘtres. Ne juger les autres que par soi-mĂȘme. Vouloir une sociĂ©tĂ© Ă lâimage de leurs aspirations occultant ainsi, ce qui fait lâHomme, lâĂȘtre humain dans sa diversitĂ© et son Histoire au travers de toutes les civilisations, anciennes, actuelles, et Ă venir. On sait oĂč mĂšne lâobscurantisme : Le fanatisme et lâĂ©troitesse dâesprit ont menĂ© et mĂšnent encore Ă la dictature et au gĂ©nocides. Le monde nâest pas fait de 0 ou de 1, ni de blanc ou de noir, de portes fermĂ©es ou ouvertes. Il existe, pour rappel, des portes entre ouvertes, tout un nuancĂ© de gris et dâautres couleurs, quand aux chiffres, il en faut au moins 10 (0 1 2 3 4 5 6 7 8 9) et Ă partir desquels on peut compter et dĂ©nombrer Ă l’infini la quantitĂ©s dâidioties et dâinepties profĂ©rĂ©es, en ce moment, dans nos rues, dans les mĂ©dias, sur les bancs de nos institutionsâŠ.
Bonne lecture (et laissez-nous vos commentaires Ă la fin, pros ou antis ils seront le reflet de la pensĂ©e humaine, si tant est que lâHomme penseâŠ)
Je ne suis rien, je ne suis personne.
Un citoyen français qui, jusquâil y a peu, vivait sa vie comme tant dâautres, ni dans la joie, ni dans la peur, juste dans la passivitĂ© de nos existences actuelles et la sĂ©rĂ©nitĂ© de son Ă©panouissement personnel.
Mais, nâen dĂ©plaise Ă certains, je suis depuis peu un français traquĂ©. Un français mĂ©fiant. A la fois angoissĂ© et en colĂšre. Un français insultĂ©, humiliĂ©, rabaissĂ©. Cette angoisse est de votre fait, de votre faute. Votre faute Ă tous. Car il me semble trĂšs clair que le climat actuel tient autant de ceux qui lâinitient, que de ceux qui ne font rien, voire en rient.
En lâespace de quelques mois, jâai appris que mon homosexualitĂ© reprĂ©sentait une menace pour la famille, pour les enfants, pour la sociĂ©tĂ©, pour la civilisation. Jâai dĂ©couvert aussi que jâavais des tendances polygames, zoophiles et pĂ©dophiles. Mon homosexualitĂ© serait Ă©galement preuve dâune immaturitĂ© intellectuelle ou affective tendant Ă la dĂ©viance perverse incontrĂŽlable et dangereuse. Cette « dĂ©viance » mâempĂȘcherait donc de construire une relation stable et durable, Ă moins dâĂȘtre nĂ©cessairement infidĂšle ou adepte dâorgies sado-masochistes. Je sais dĂ©sormais que je suis incapable dâĂ©lever un enfant, car lâamour ne suffit pas, que mon immaturitĂ© me place sur le mĂȘme plan intellectuel que lui, et que ma sexualitĂ© risquerait de me pousser Ă le violer, voir, comme disent certains de nos dĂ©putĂ©s, Ă lâassassiner. Jâai appris aussi que ce projet de Loi de « mariage pour tous », comme tous les homosexuels, je nâen veux pas et quâadopter un enfant nâest, lĂ encore, que lâexpression de mon immaturitĂ© et de mon Ă©goĂŻsme comparable Ă celle dâun enfant voulant un nouveau jouet. Je me suis Ă©galement dĂ©couvert de nouveaux liens avec Pierre BergĂ©, les francs-maçons, les industries pharmaceutiques commercialisant des antiviraux contre le VIH, et mĂȘme Satan. Jâai aussi pris conscience que des milliers de personnes, descendues dans la rue, mâaimaient. Et que ces gens qui mâaiment aussi facilement sans me connaĂźtre Ă©taient, plus que moi, Ă mĂȘme de dire que lâamour que je ressentirais pour un homme que je connaitrais et avec qui je ferais ma vie serait erronĂ©, non sincĂšre, ou Ă tout le moins, pas suffisant. Je sais enfin que je suis un citoyen appartenant Ă un lobby, et pour lequel une partie du Code civil ne sâapplique pas, mais quâil en va de mon bien et de celui de ma sociĂ©tĂ©. Que je dois ĂȘtre heureux de pouvoir me pacser et de dire Ă mes parents « rendez-vous au tribunal Ă 11h45, jâai rĂ©servĂ© le ârestauâ pour 12h, on devrait avoir fini la âcĂ©rĂ©monieâ Ă temps ». Que je ne dois pas me plaindre car les gens mâaiment, ni mâinquiĂ©ter car les agressions contre les homosexuels sont, soit le fruit dâun complot organisĂ© par eux-mĂȘmes, soit des actes isolĂ©s. Et quâenfin, je peux me montrer reconnaissant envers tous ces dĂ©putĂ©s qui ont eu lâinfime bontĂ© et charitĂ© de condamner ces actes isolĂ©s, ainsi quâenvers tout ceux qui savent pour moi ce qui est bon et nĂ©cessaire pour mon Ă©panouissement .
Alors maintenant que jâen ai appris plus sur moi et sur la place que je dois occuper, laissez moi, en guise dâexpression de ma gratitude, vous en apprendre plus sur vous. Car dans une sociĂ©tĂ© comme la nĂŽtre, la fin peut-elle justifier les moyens ? Aussi, nâayant pas lâĂąme, ni la trempe, dâun Zola, au lieu dâun « Jâaccuse », permettez moi de vous offrir un « Jâinterroge ». Evidemment je nâai pas la science infuse, et je nâai pas rĂ©ponse Ă tout. Avoir la prĂ©tention du contraire montrerait dĂ©jĂ mon erreur.
Mais laissez moi tout de mĂȘme vous questionner.
Car la liste des interrogations suscitĂ©es par vos comportements est, Ă mes yeux, rĂ©vĂ©latrice du ridicule, de la pauvretĂ©, de lâinaudibilitĂ©, de lâinintelligibilitĂ©, de la faiblesse et de la dangerositĂ© de vos propos, actes, et pensĂ©es. Aussi, puisque depuis des mois vous stagnez dans vos argumentations, Ă savoir que jamais vous ne quittez la bassesse, permettez moi de vous prĂ©senter une liste non exhaustive de tout ce qui pourrait venir Ă nos esprits. Vous comprendrez ainsi mieux pourquoi je ne vous pardonnerai jamais. Pourquoi je nâoublierai jamais. Et pourquoi vous ne devrez pas vous Ă©tonner quand, moi aussi, je chanterai Ă votre mort, « Ding, dong, the witch is Dead ».
Ding, dong, the witch is Dead.
Commençons donc par cette mise en situation. Une situation que nous rencontrons tous, trĂšs rĂ©guliĂšrement. Ce sera : « la situation pour tous ». Lorsque vous rencontrez de nouvelles personnes, postulez pour un nouveau travail, participez Ă un repas avec dâanciens amis, ou cousins Ă©loignĂ©s, quelles sont les premiĂšres questions susceptibles dâĂȘtre posĂ©es ? Ne vous demande-t-on pas, dans presque toutes nouvelles interactions inter-humaines, vos prĂ©nom, Ăąge, situations professionnelle et maritale ? Ne pouvant rien quant Ă votre Ăąge ou votre prĂ©nom, votre rĂ©ussite professionnelle et personnelle ne vont-elles pas constituer les premiers Ă©lĂ©ments dâinformations permettant de mieux vous cerner, ou juger ? Dâailleurs, en cas de cĂ©libat, ces rencontres ne sâobstinent-elles pas, de façon de plus en plus insistante au fur et Ă mesure que vous avancez en Ăąge, pour dire combien il serait temps de songer Ă construire un couple? Ne vous disent-elles pas combien vous pouvez ĂȘtre prĂ©venant, Ă©lĂ©gant et bienveillant, et quâil nâest pas ânormalâ que vous soyez toujours seul ? Ou quâĂ dĂ©faut ces atouts devraient facilement vous aider Ă remĂ©dier Ă ce « problĂšme » ? Et combien de ces personnes nâinsistent-elles pas pĂ©niblement pour rĂ©colter un maximum dâinformations sur votre vie personnelle, cĂ©libataire ou non ? Et maintenant, combien, paradoxalement, viennent critiquer le fait que certains homosexuels « sâaffichent » rien que lorsquâils Ă©voquent leur vie de couple? Ne disent-elles pas que lâon « se met en avant » ?
Autre point qui interpellera votre interlocuteur au sujet de votre cĂ©libat : votre capacitĂ© Ă constituer un partenaire de couple idĂ©al. BeautĂ©, intelligence, situation professionnelle, forme physique, aptitude Ă effectuer diverses tĂąches mĂ©nagĂšres et/ou travaux de bricolage ⊠ne sont-ils pas les Ă©lĂ©ments requis et recherchĂ©s pour dĂ©terminer votre potentiel attractif ? Car oui, ce qui est recherchĂ© avant tout, câest votre capacitĂ© Ă Ă©veiller lâattractivitĂ© dâun partenaire, et donc dâinitier des sentiments affectifs, puis amoureux, chez quelquâun.
Sommes-nous donc jusquâici dâaccord sur le fait que, ces situations, homos comme hĂ©tĂ©ros, nous les rencontrons tous ? Et que, homo comme hĂ©tĂ©ro, les critĂšres Ă©tablis et recherchĂ©s pour la constitution dâun couple, au-delĂ bien entendu de la compatibilitĂ© sexuelle, restent ceux Ă©noncĂ©s avant ?
Pourtant vous semblez prĂ©tendre, en espĂ©rant que vous excuserez la caricature lĂ©gĂšre, que le couple nâa que de froides raisons dâĂȘtre quâĂ travers les enfants qui y seront engendrĂ©s, expliquant ainsi que lâamour ne compte pas, ou Ă tout le moins, ne suffit pas. Alors pourquoi donc, lors de ces premiers Ă©changes, avant mĂȘme dâĂȘtre informĂ© de la sexualitĂ© de votre interlocuteur, ne demandez-vous pas dâabord si nous avons ou aimerions avoir des enfants ? Combien ? Et si nous avons dĂ©jĂ une idĂ©e des prĂ©noms ? Dâautant que si le couple est si explicitement vouĂ© Ă la natalitĂ©, pourquoi cette question ne vient-elle pas ? Pourquoi, par exemple, demandez-vous toujours notre type de partenaire idĂ©al(e), sans dâailleurs vous soucier du caractĂšre dĂ©terministe de cette question, mais ne demandez-vous jamais ne serait-ce que les idĂ©es de prĂ©noms pour nos enfants ? Comment pouvez-vous chercher Ă dĂ©terminer Ă ce point des « critĂšres requis, acceptables et bĂ©nĂ©fiques» pour les membres dâun couple, si sa seule finalitĂ© nâest que la reproduction de lâespĂšce ? Nâest-ce vraiment pour vous que le moyen de parvenir Ă une fin ? Et comment cette fin, Ă savoir la naissance des enfants, peut-elle ĂȘtre, Ă lâinverse de la construction du couple, dĂ©pourvue de toutes envies, conceptions arrĂȘtĂ©es et critĂšres bien prĂ©cis ? En somme, comment pouvez-vous chercher Ă Ă©tablir la prĂ©sence de critĂšres nous poussant vers des personnes blondes, aux yeux bleus, au physique avantageux et disposant de hauts diplĂŽmes, si le seul et unique but est la reproduction ? Faut-il choisir son partenaire en fonction son patrimoine gĂ©nĂ©tique ? Quels mĂ©canismes, vous poussant Ă une dĂ©finition dĂ©terministe et restrictive dâun partenaire, vous protĂšge soudainement de la dĂ©termination de critĂšres pour des enfants ? Comment expliquer votre capacitĂ© Ă Ă©tablir des critĂšres aussi restrictifs pour les parents ? Est-ce par curiositĂ© ? Est-ce par volontĂ© dâĂ©tablir la meilleure correspondance « gĂ©nĂ©tique » entre deux gĂ©niteurs ? Est ce un questionnement Ă tendance eugĂ©niste qui se cachent derriĂšre vos propos ? Et si lâobjectif final ne doit ĂȘtre que lâenfant, et que les critĂšres de recherche dâun partenaire de reproduction doivent ĂȘtre aussi prĂ©cis, comment comptez vous prĂ©venir, avec ce raisonnement, de lâĂ©mergence dâun « marchĂ© des adultes » ? A quel moment prĂ©cis, votre raisonnement sâarrĂȘte et nous prĂ©serve dâune dĂ©rive ouvrant la porte « au meilleur des mondes », livre que vous utilisez justement en exemple Ă notre encontre ? Car dans le contexte oĂč vous nâentrevoyez pour le couple que la finalitĂ© dâune naissance, votre comportement et vos questions sur les partenaires nâinterrogent-ils pas sur vos intentions ? Comment expliquer alors que vous agitiez sans cesse le spectre dâune marchandisation de lâenfant quand votre conception de la naissance repose sur un tel dĂ©terminisme ? Ou, allez vous reconnaĂźtre que la finalitĂ© de ces critĂšres quant Ă la recherche dâun partenaire a aussi pour fonction de donner un socle sur lequel construire une relation de confiance, dâaffection et dâamour mutuels afin de constituer un foyer apprĂ©ciable, Ă©panoui et chaleureux, propice Ă lâaccueil dâenfants ?
Ceci étant posé, passons au raisonnement suivant en poursuivant sur la construction du couple.
Ă vos yeux, les critĂšres qui font de nous de bons partenaires de couple, sont-ils diffĂ©rents dans le cadre dâune relation homosexuelle ? Et quâest ce qui est Ă lâorigine de cette distinction ? Car les critĂšres Ă©noncĂ©s ci-avant ne sâappliquent-ils pas aussi bien aux hommes quâaux femmes ? Comment, sâils fonctionnent indĂ©pendamment du sexe, le simple cadre dâune sexualitĂ©, peut-il subitement dĂ©valuer lâapprĂ©ciation de ces critĂšres ? Comment alors, ne pas penser que le problĂšme est bien inhĂ©rent Ă votre rapport Ă lâhomosexualitĂ© ? Ainsi, comment peut-on dire Ă quelquâun que lâamour quâil ressent pour un autre ne peut ĂȘtre institutionnalisĂ© car il nâest pas pareil, sur la base dâune sexualitĂ© donc, et se dĂ©fendre de faire des discriminations ? Et comment peut-on juger de la sincĂ©ritĂ© de lâamour des autres et dire que lâamour ne suffit pas, quand il suffit de dĂ©clarer que lâon aime des homosexuels pour se prĂ©server de lâhomophobie ?
Continuons dans notre exemple dâune premiĂšre rencontre entre vous et cet individu de bonne convenance, que vous verriez bien en couple.
En apprenant son homosexualitĂ©, allez vous subitement lâimaginer rentrer chez lui au bras dâun ours en peluche ? Comment alors, en arrive t-on Ă lâamalgame entre des couples homosexuels, et le fantasme de couple homme-animal, homme-plante ou homme-objet ? Quels mĂ©canismes vous manquent pour que soudain lâhomosexualitĂ© dâun individu occulte dĂ©libĂ©rĂ©ment chez vous des notions a priori intĂ©grĂ©es de majoritĂ©, de consentement et dâamour rĂ©ciproque ? ConsidĂ©rez-vous nos relations et nos sentiments Ă ce point infĂ©rieurs aux vĂŽtres ? Serait-ce cette « faiblesse » qui vous laisse croire que la barriĂšre qui interdisait la crĂ©ation de ce genre dâunion (homme-objet …) dans un schĂ©ma hĂ©tĂ©rosexuel, puisse sauter avec un schĂ©ma homosexuel ? Nous considĂ©rez-vous « juste » diffĂ©rents ou infĂ©rieurs ?
Comment passe-t-on dĂ©cemment de lâamour que se porte deux ĂȘtres de la mĂȘme espĂšce, majeurs socialement et mĂątures physiquement, a des relations qui uniraient un ĂȘtre humain avec un ĂȘtre vivant a priori peu animĂ©, telle une plante, voir carrĂ©ment aller jusquâĂ un objet ? Comment ne voyez-vous pas lâirrespect dans ce propos ?
Ainsi donc commence ici la partie la plus longue, et la moins plaisante, de ma diatribe Ă votre encontre. Car comment, face Ă ces propos, ne pas se sentir subitement mis en dehors de lâespĂšce humaine (surtout quand M. Jospin tient des propos le stipulant clairement) ? Comment ne pas se sentir inĂ©gal, infĂ©rieur, sous-citoyen ? Comment en ĂȘtes vous arrivĂ©s au point oĂč votre rĂ©fĂ©rentiel est devenu si fragile, si faible, que les protections qui existaient avant puissent disparaĂźtre aussi aisĂ©ment quâavec lâunion de couples qui, de base, existent dĂ©jĂ ? Comment pouvez-vous faire payer Ă vos concitoyens lâinsuffisance et la faiblesse de vos repĂšres ? Comment pouvez-vous ensuite nous dire que nous sommes Ă©gaux ? Avez-vous seulement conscience que la tolĂ©rance, dans la limite de votre dĂ©finition, ne fait pas lâĂ©galitĂ© ? Comment allez-vous expliquer Ă des enfants que ce mariage dont vous leur avez tant ressassĂ© les oreilles et promis durant toute leur enfance, leur sera finalement interdit ? Allez-vous leur Ă©noncer en motif quâils ne sont pas attirĂ©s par la « bonne » personne ? Comment le leur expliquer aprĂšs leur avoir racontĂ© tant de contes vantant les mĂ©rites dâun amour impossible, de couples non conventionnels voir inacceptables, et finissant par triompher ? De couples oĂč les deux protagonistes sont amoureux et consentants au point souvent dâaffronter la mort ? Allez-vous rajouter lâhĂ©tĂ©rosexualitĂ© Ă la liste des « critĂšres du bon partenaire de couple », quitte Ă basculer davantage dans le dĂ©terminisme ? Oserez-vous rĂ©pondre que, dans les contes, il sâagit lĂ dâexemples dâunions entre un homme et une femme, point final ? Quid de la Belle et la bĂȘte ? De la Petite SirĂšne ? De ces princesses embrassant des crapauds ? Ces hommes et ces femmes nây sont-ils pas tous blancs aux cheveux blonds comme les blĂ©s ? Allez-vous donc dire ensuite quâon ne peut tolĂ©rer les mariages dits « mixtes » ? Ou allez-vous expliquer quâil y a des exceptions Ă la rĂšgle, sans avoir de rĂšgle pour lâexception ? Et comment pouvez-vous expliquer quâil ne sâagit pas dâun problĂšme dâĂ©galitĂ© quand, dans un pays oĂč tous les citoyens naissent libres et Ă©gaux en droit et en devoir, des pans entiers du Code civil ne nous sont pas accessibles ?
Lâarticle 8 de ce Code civil ne dit-il pas : « Tout Français jouira des droits civils » ? Le mariage nâest-il pas un droit civil ? Et ne sommes nous pas Français Ă vos yeux ? Ou a-t-on omis de nous prĂ©venir que parmi les devoirs qui nous incombent dans le cadre de la DĂ©claration des Droits de lâHomme, les homosexuels sont tenus de se cacher et de se taire? Votre idĂ©e de la RĂ©publique est-elle juste dâen faire lâinstrument de votre convenance, permettant de consolider votre propre schĂ©ma personnel, quitte Ă en exclure vos frĂšres et sĆurs, enfants, cousins et cousines, collĂšgues, et tous celles et ceux qui, sans ĂȘtre homosexuels, nâentrent pas dans vos critĂšres de dĂ©finition de la famille ? Car comment expliquer autrement cette idĂ©e dâ « une union civile » pour les homosexuel(le)s, alors que le mariage rĂ©publicain est, dĂ©jĂ , une union civile ? Que câest dâailleurs la raison mĂȘme de sa crĂ©ation, permettant ainsi de reconnaĂźtre le mariage des citoyens juifs et protestants ? Et que depuis son origine, le mariage rĂ©publicain est, de façon « immuable », une union civile ?
Comment, devant cette idĂ©e, ne pas voir, rĂ©aliser, comprendre, que lâon puisse donner lâimpression amĂšre dâune forme dâapartheid? Comment manque-t-on Ă ce point de clairvoyance ? Comment baser votre raisonnement sur le lien entre mariage et naissance, quand tous les couples mariĂ©s ne peuvent pas avoir dâenfants ? Pire, pourquoi marier ceux qui ne VEULENT pas avoir dâenfant ? Ignorez-vous quâil y en ait ? Et comment expliquez-vous aujourdâhui que plus de la moitiĂ© des enfants naissent hors mariage ? Que comptez-vous dire Ă ces familles qui, Ă vos yeux, nâen sont pas de vraies ? Sont-ce des « demi-familles » ? Comment allez vous leur expliquer que la famille passe nĂ©cessairement par des parents mariĂ©s? Que le mariage nâest pas un engagement entre deux individus, mais la seule base officiellement valable pour construire un foyer ? Quâallez-vous dire Ă ceux dont le mariage Ă©choue, parfois dans la violence ? Ne constituent-ils plus pour vous quâune forme de foyer bĂątard, non apte Ă ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une famille ? Comment ne comprenez-vous pas que vos mots, vos justifications, vos raisonnements, ont aussi des consĂ©quences sur tous les autres modĂšles familiaux dĂ©jĂ existants ? Comment allez-vous justifier de lâĂ©vidence de votre bienveillance envers ces modĂšles devant la violence de vos arguments? Pensez-vous que la simple explication de la nĂ©cessaire altĂ©ritĂ© « homme-femme » sera suffisante pour panser les plaies de mĂšres ou de pĂšres qui peinent Ă sâen sortir dans lâabsence, subie ou nĂ©cessaire, de lâautre parent ? Comment pouvez-vous utiliser lâargument de la polygamie pour expliquer votre dĂ©saccord? Comment peut-on oublier que la construction monogamique de nos sociĂ©tĂ©s est Ă©galement retrouvĂ©e dans les schĂ©mas de couple homosexuels ? ConsidĂ©rez-vous Ă ce point que ces couples ne sont pas fidĂšles ? Quâils le seraient moins quâun couple hĂ©tĂ©rosexuel ? Quâils nâexistent quâĂ travers des constructions de couple biaisĂ©es dont la soliditĂ© ne dĂ©pend que des aventures multiples quâelles auraient ? Comment ne pas ressentir quâĂ vos yeux ces couples ne sont pas de vrais couples ? Comment ne pas penser que vous les dĂ©considĂ©rer ? Les rabaisser ? Parce que vous dites aimer les homosexuel(le)s ?
Comment dans le cas contraire fait-on alors pour perdre toute notion mathĂ©matique et oublier quâun couple est constituĂ© de deux entitĂ©s, et non 3 ou 50 ? Quâest-ce qui pousse les gens Ă croire quâun homme homosexuel, qui nâenvisage dĂ©jĂ pas sa vie avec une femme, viendrait subitement promouvoir lâenvie dâen avoir plusieurs ? Comment fait-on pour penser que la rĂšgle qui empĂȘche dĂ©jĂ les unions polygames dâĂȘtre, Ă lâheure actuelle, officiellement reconnues, serait subitement changĂ©e par des unions homosexuelles ? Ă cause du terme « mariage pour tous » ? Ă cause dâun « pour tous » ? Notre modĂšle privilĂ©giĂ© depuis tant de siĂšcles va sâĂ©crouler pour deux mots ? Ou alors fondions-nous cette rĂšgle de monogamie sur la simple obligation limitĂ©e, et de fait fragile, dâune composition homme-femme alors que tant de familles ne sont, de fait, plus composĂ©es ainsi? Pire, comment fait-on pour trouver crĂ©dible dâutiliser lâargument de lâAnthropologie pour dĂ©fendre cette composition, alors justement que lâAnthropologie montre quâenviron 75% des cultures humaines sont polygames, et que, anthropologiquement, lâhomme est un animal polygame pour lequel la monogamie reste un dĂ©fi ? Comment aussi expliquerez-vous que madame Christine Boutin Ă©tait davantage favorable Ă lâĂ©lection de Mitt Romney, au motif que ce dernier ait « dĂ©clarĂ© quâil Ă©tait contre le mariage homosexuel, câest LE critĂšre » ? Avait-elle oubliĂ© quâil Ă©tait mormon ? Comment peut-elle nous expliquer quâun mormon puisse davantage prĂ©server du risque de polygamie quâun homosexuel ? Dâailleurs pour les plus fervents, dans la Bible, au ChapĂźtre 4 de la genĂšse, la polygamie nâarrive-t-elle pas dĂšs la 6Ăšme gĂ©nĂ©ration dâHommes juste aprĂšs Adam et Eve ? LĂ©mec nâa-til pas eu pour femmes Ada et Tsilla ? Du coup, nâest-ce pas votre propre faute que de sortir un argument qui, par essence, va fragiliser nos constructions monogamiques, alors que vous vous prĂ©tendez dĂ©fenseur du mariage ? Comment ne pas voir que vos propres arguments sont ceux qui ouvrent la porte Ă ces schĂ©mas ? Oserez-vous vous en dĂ©fendre en disant quâil faut nĂ©cessairement un homme et une femme pour faire un enfant ? Irez-vous jusquâĂ nous infantiliser, nous rabaisser, nous humilier en nous faisant passer pour des imbĂ©ciles et des ignares ? Et que direz-vous au plus de 200 000 bĂ©bĂ©s « Ă©prouvettes » Français ? Comment pouvez-vous croire que des homosexuel(le)s nâont plus la notion de cette altĂ©ritĂ© sexuelle, quand justement elle est Ă lâorigine de leur orientation ? Nâest-ce pas parce que nous distinguons bien les deux sexes que tous, homo-sexuels comme hĂ©tĂ©ro-sexuels, sommes Ă mĂȘme de connaĂźtre nos prĂ©fĂ©rences ? En quoi, donc, la construction de cette distinction serait plus aboutie chez un hĂ©tĂ©ro que chez un homo ? Nâest-ce pas lĂ encore nous considĂ©rer comme immatures a minima, voir intellectuellement limitĂ©s ? Et comment, « anthropologiquement », allez-vous expliquer cette altĂ©ritĂ© ? Sur des organes gĂ©nitaux ? Nâest-ce pas lĂ de lâanatomie avant de lâAnthropologie ? Allez-vous baser cette altĂ©ritĂ© « anthropologique » sur des caractĂ©ristiques sociĂ©tales et/ou comportementales ? MĂ©prisez-vous Ă ce point lâAnthropologie pour ne pas avoir conscience quâelle met justement en Ă©vidence des schĂ©mas sociaux, familiaux et comportementaux aussi variĂ©s que ceux des Arapeshs, des Mundugumors, des Chambulis, des Naxis, des Khasis, des Nuers, des Shuars⊠? Savez-vous que lâAnthropologie distingue les filiations agnatiques, utĂ©rines, bilinĂ©aires ou cognatiques ? Allez-vous dire Ă tous ces peuples, quâils sont une menace pour lâHumanitĂ© ? Ă toutes ces filiations quâelles ne sont pas recevables ? Quâelles sont un dĂ©ni ? Un mensonge ? Pensez-vous donc in fine que la seule construction sociale valable et aboutie des schĂ©mas « homme-femme » ne soit que celle de la culture judĂ©o-chrĂ©tienne … exceptĂ© tous les pays partageant cette culture mais ayant dĂ©jĂ acceptĂ© le mariage pour les homosexuels ? Pensez-vous que dâexpliquer que notre sociĂ©tĂ© est basĂ©e sur ce modĂšle judĂ©o-chrĂ©tien, car « câest lĂ son histoire depuis 2000 ans », suffit Ă autoriser Ă rĂ©duire lâAnthropologie aux frontiĂšres de la France ? Avez-vous oubliĂ© que la France nâest devenue officiellement judĂ©o-chrĂ©tienne quâaprĂšs la conversion de Clovis, au dĂ©but du VIĂšme siĂšcle ? Savez-vous que le mariage religieux nâa connu son expansion en Europe quâĂ partir des IX-XĂšme siĂšcles ? Quâavant cette Ă©poque les us et coutumes locaux prĂ©valaient sur le mariage tel que vous le concevez aujourdâhui ? Quâil nâest devenu quâune institution quâĂ lâoccasion du quatriĂšme concile de Latran de 1215 qui en a fait un sacrement religieux avec publication des bans obligatoires ? Que depuis lâarticle 7 de la Constitution de 1791, votre institution « millĂ©naire » de 1215 nâest plus rĂ©gie de la mĂȘme façon ?
Comprenez-vous que lâAnthropologie et lâHistoire ne sont pas des sciences qui se regardent Ă travers le prisme dâune culture ?
Que leur validitĂ© nâa pas cours simplement car elles sâexercent dans le champ de notre culture ? Que lâAnthropologie est une science qui regarde toutes les cultures humaines. Alors pourquoi lâinvoquer ? Pourquoi vous en servir ? Pour vous donner une crĂ©dibilitĂ© scientifique ? Votre dĂ©goĂ»t des homosexuel(le)s va-t-il jusquâĂ mĂ©priser non seulement tous les autres schĂ©mas familiaux de notre sociĂ©tĂ©, mais Ă©galement toutes les sociĂ©tĂ©s quâa Ă©laborĂ©es notre espĂšce, allant mĂȘme jusquâĂ utiliser de façon si mĂ©prisante des sciences dont, de toutes Ă©vidences, vous ne semblez savoir que peu de choses ?
Comment peut-on pointer lâĂ©goĂŻsme des uns quand la suffisance des autres les conduits Ă avoir une lecture contemporaine et arrĂȘtĂ©e de lâHistoire, une vision restricitive de lâAnthropologie, et une utilisation volontairement partielle et manipulĂ©e des Sciences?
Et que dire de votre lecture anthropocentrĂ©e de la Nature ? Comment peut-on Ă©voquer, explicitement ou non, le cĂŽtĂ© « contre-nature » de lâhomosexualitĂ© sans encore placer les homosexuel(le)s, non plus en dehors de lâAnthropologie, et donc de lâHumanitĂ©, mais cette fois en dehors de la Nature ? Comment dire ce terme et en appeler Ă la Nature quand les pratiques homosexuelles sont rĂ©fĂ©rencĂ©es chez plus de 480 espĂšces allant du cygne noir au dauphin ? Iriez-vous dire subitement que nous ne sommes pas lĂ pour imiter les animaux ? Comment votre rĂ©fĂ©rence devient-elle subitement votre contre-exemple ? Et si, bien entendu, les raisons de ces pratiques homosexuelles dans la Nature peuvent ĂȘtre variĂ©es, allant du rapport de domination Ă lâaffection, avez-vous si peu foi en lâhumanitĂ© ? Car la variabilitĂ© des motifs dâun rapport homosexuel dans la Nature nâest-elle pas aussi prĂ©sente dans les rapports hĂ©tĂ©rosexuels animaux ? A quel moment avez-vous perdu foi en notre espĂšce ? A quel moment vous a-t-on dit que les rapports sexuels humains se calquaient sur ceux des animaux, que ces rapports soient homos ou hĂ©tĂ©ros ? A quel moment les Hommes ont cessĂ© pour vous dâutiliser leur intellect pour construire leur attirance sexuelle dans un cadre cĂ©rĂ©bralement construit, sâassurant de la majoritĂ© physique et sociale, du consentement et de lâaffection mutuelle ? Nâest-ce pas cela la base mĂȘme de ce qui nous a Ă©tĂ© inculquĂ©, de ce que nous avons intĂ©grĂ©, et de ce sur quoi nous avons tous, homos et hĂ©tĂ©ros, construits nos vies affectives ? Lâavez-vous oubliĂ© ? Nous voyez-vous aussi diffĂ©remment que cela ? Ne sommes-nous, pour vous, Ă ce point plus des Hommes ? Juste des animaux ? Câest pour cela que nous vous devons la reconnaissance ? Pour nous avoir accordĂ© une place dans votre sociĂ©tĂ© alors que nous nâĂ©tions que des animaux ? Et comment encore, nous mettre de cĂŽtĂ© en raison de notre homosexualitĂ©, en se dĂ©fendant dâune nĂ©cessaire tendance de la Nature Ă lâexpansion de la vie, en basant cette expansion sur un modĂšle unique de reproduction : lâaccouplement sexuĂ© ? Savez-vous seulement quâil ne concerne quâune petite fraction du monde vivant dans son ensemble, Ă savoir microbien, vĂ©gĂ©tal et animal ? Comment arrivez-vous subitement Ă exclure les deux rĂšgnes les plus importants de la Nature, quantitativement parlant, et vous focaliser sur le rĂšgne animal juste pour nourrir votre propre explication de lâexpansion de la vie ? Comment alors prendre ce rĂšgne animal en exemple de modĂšle de reproduction sexuĂ©e et de nĂ©cessaire altĂ©ritĂ© sexuelle quand 10% des poissons changent de sexe dans leur vie ? Et quid des amphibiens et des lĂ©zards dont le sexe, fonction de diffĂ©rents facteurs, peut changer ? DĂšs lors, comment crier au complot de la « thĂ©orie du genre » quand votre propre raisonnement inclus des espĂšces « transgenres » ?
Comment dĂ©fendre lâimmuable reproduction naturelle mĂąle-femelle quand lâexemple de parthĂ©nogĂ©nĂšse des lĂ©zards fouette-queue montre que des espĂšces ont su se passer de leur gente masculine ? Allez-vous vous dĂ©fendre de tout cela en expliquant que les exemples ci-dessus ne concernent pas les mammifĂšres ? Comment alors expliquerez-vous ĂȘtre passĂ©s de la Nature dans son ensemble, Ă un seul taxon phylogĂ©nĂ©tique bien restreint alors que celui-ci reprĂ©sente moins de 0,5% des toutes espĂšces composant le rĂšgne animal ? Et encore nous parlons du rĂšgne animal, mĂȘme pas de lâensemble des ĂȘtres vivants que comptent les trois rĂšgnes de la Nature? Comment expliquer que votre modĂšle dâexpansion de la vie basĂ©e sur la Nature nâa de validitĂ© que dans la restriction drastique et la mise au rebut de tous les Ă©lĂ©ments qui la composent ? Comment la minoritĂ© que nous constituons tous en tant quâespĂšce, devient subitement, dans votre rĂ©fĂ©rentiel, le centre du monde ? Comment expliquer que vous basiez tout votre raisonnement sur un modĂšle de reproduction coĂ»teux en Ă©nergie, au rendement faible en terme de naissances, et dont le processus de renouvellement des gĂ©nĂ©rations est long en raison notamment du dĂ©lai dâattente avant obtention dâindividus matures sur le plan sexuel ? Comment expliquer que votre explication de lâexpansion de la vie ne repose que sur le modĂšle le moins productif ? Est-ce juste pour nous rabaisser que vous nous rappeler la « stĂ©rilitĂ© » de notre sexualitĂ© ? Pour nous rappeler un fait qui, parmi dâautres, a contribuĂ© Ă rendre, pour certains dâentrenous, notre acceptation de nous-mĂȘmes difficile ? Au point que certains y ont sacrifiĂ© leur vie ? Et comment pouvez-vous ensuite hurler au complot dâun micro lobby non reprĂ©sentatif voulant, selon vous, imposer sa conception du monde, quand vous en faites autant avec la Nature ? Quand 0,5% vous suffit Ă imposer votre vision personnelle Ă toute la Nature dans son ensemble ? Allez-vous ensuite vous en tenir aux schĂ©mas des hominidĂ©s quand le mariage semble nâĂȘtre que la seule caractĂ©ristique dâHomo sapiens ? Ne faites-vous tout cela que pour nous placer en dehors de vous ? En dehors de la sociĂ©tĂ© ? En dehors de notre espĂšce ? Y-a-t-il Ă vos yeux le RĂšgne Animal, Les MammifĂšres, les Humains ⊠et loin de tout cela : les homosexuel(le)s ? Vous qui nous mettez au rebut de tout, nâĂȘtes-vous pas les mĂȘmes qui criez au communautarisme ? Comment malgrĂ© lâincroyable diversitĂ© des cultures et sociĂ©tĂ©s construites par Homo sapiens, seule le schĂ©ma judĂ©o-chrĂ©tien monogamique hĂ©tĂ©rosexuel nâa de validitĂ© Ă vos yeux ? Comment, en criant ensuite haro sur lâimposition dâun schĂ©ma minoritaire, pouvez-vous ne pas voir que la majoritĂ© de votre modĂšle nâa de raisons dâĂȘtre que dans le caractĂšre restrictif de votre rĂ©fĂ©rentiel ?
Comment, de fait, allez vous dĂ©fendre le maintien de la monogamie dans nos sociĂ©tĂ©s si, au final, elle nâa pas vocation Ă ĂȘtre le modĂšle dominant dans la Nature, mĂȘme au sens oĂč vous concevez cette Nature ? Comment allez-vous dĂ©fendre la monogamie en utilisant lâAnthropologie et la Vie, quand la polygamie est justement le modĂšle anthropologiquement majoritaire et au meilleur rendement du point de vue des naissances ?
Ne voyez-vous pas que vous ĂȘtes les seuls responsables des menaces que vous brandissez ?
Nâavez-vous donc plus assez foi en tous vos concitoyens pour croire que vous ĂȘtes les seuls Ă tenir les piliers de notre monde ? Et comment faites-vous pour parler « dâĂ©cologie humaine » quand votre objectif dâaccroissement perpĂ©tuel de la population tend Ă atteindre les limites de sa compatibilitĂ© avec le stock de ressources que nous offre notre Terre ?
Quâest-ce, pour vous, lâĂ©cologie ? Comment en dĂ©fendant, comme sur vos drapeaux, le modĂšle dâune famille composĂ©e dâun pĂšre, dâune mĂšre et de leurs deux enfants biologiques (souci de filiation oblige), ne pensezv-ous mĂȘme pas aux blessures que vous pourriez causer chez tous vos concitoyens nâayant pas ce modĂšle familial ? Quid des divorcĂ©s ? Veufs et veuves ? RemariĂ©s ? Adoptants ? AdoptĂ©s ? Beaux-parents ? Pensez-vous vraiment que la prĂ©sence de certains dâentre eux dans vos manifestations, prĂ©servent les autres des torts que vous leurs causez ? Manquez-vous Ă ce point dâempathie pour ne pas songer Ă moduler vos visions et tempĂ©rer vos propos ? Votre modĂšle est-il Ă ce point restrictif quâil justifie lâexclusion de tous les autres ? Pensez-vous que lâamour que vous nous affichez Ă tous, va pardonner les blessures que vous causez Ă chacun ? Comment ne pas voir que, aprĂšs les avoir pris en exemple, vous finissez par exclure les autres rĂšgnes de la Nature, les autres espĂšces, les autres cultures, les autres modĂšles de sociĂ©tĂ©s, les autres schĂ©mas familiaux de votre propre modĂšle ? Comment ne pas avoir lâimpression que, finalement, vous rejetez tout de façon gĂ©nĂ©rale ? Comment face Ă ces arguments ne pas y voir soit une Ă©troitesse dâesprit, soit une volontĂ© criante de marginaliser et rabaisser vos concitoyens, quitte Ă vous contredire et à « tirer dans le tas » ? Comment pouvez-vous baser votre dĂ©fense sur le prĂ©texte de lâimportance du symbolisme de lâaltĂ©ritĂ© homme-femme ? Comment pouvez-vous ainsi railler les couples homosexuels en demandant, moqueurs et lĂąches, « qui fait lâhomme ?» et « qui fait la femme ?», dans le but stupide de correspondre Ă votre symbolique de la sexualitĂ©, et pour autant leur refuser lâadoption au motif quâil faut, symboliquement un homme et une femme ? Vous a-t-il fallu avoir vos premiers rapports sexuels pour vous construire cette symbolique ? Ne saviez-vous pas, avant ça, ce quâĂ©taient un homme et une femme ? Nâaviez-vous pas eu notion de cette altĂ©ritĂ© ?
Et dans ce cas, comment avez-vous eu la chance de ne pas vous retrouver face Ă quelquâun de votre propre sexe durant cette premiĂšre fois ? Vous aviez donc bien construit cette altĂ©ritĂ© ? Parce que vous aviez « un papa » et « une maman » ? Mais de ces enfants dâaprĂšs-guerre, orphelins, ayant grandi en pension ou en orphelinat, ou Ă dĂ©faut sans lâun des deux parents, sauriez-vous me dire combien nâont pas su se construire cette altĂ©ritĂ© ? Combien ont dĂ» attendre de se retrouver lors de leur premiĂšre fois face Ă quelquâun de leur sexe pour comprendre la situation ? Comment jouer autant sur les symboles « papa-maman », « homme-femme » et ensuite venir feindre de ne pas comprendre la symbolique du terme « mariage pour tous » ? Comment mettez-vous le symbolisme de cĂŽtĂ© au profit dâune lecture littĂ©rale du terme ? Est-ce par lĂąchetĂ© que vous utilisez ce symbole pour mettre en avant des futures unions hommeobjet ? Ou voulez-vous nous liguer contre nos propres parents en leur faisant croire que nous les aimons certainement bien moins que vous nâaimez les vĂŽtres ? Car en nous disant, « je suis nĂ© dâun pĂšre et dâune mĂšre, je les aime et je nâaurai pas voulu que ce soit autrement », nâinsinuez-vous pas que nous, en revanche, nous les dĂ©testons et nous voulions les remplacer ? Ne voyez-vous pas, lĂ -encore, la peine engendrĂ©e ? Ne voyez-vous pas, lĂ -encore, combien vous faites de votre histoire personnelle une obligation gĂ©nĂ©rale ? Dites-vous que les enfants Ă©levĂ©s par deux parents de mĂȘme sexe les aiment nĂ©cessairement moins ? En manifestant le jour de la fĂȘte des mĂšres, nâallez-vous pas enfoncer le clou en mettant dans la rue tout ceux qui aiment leur mĂšre, face aux indignes qui les dĂ©testent ? Nous accuseriez-vous, en plus dâinfanticides et de gĂ©nocides (fin de civilisation oblige), de matricide ? Choisir ce jour nâest-il pas fort ? Ne met-il pas de cĂŽtĂ© toutes ces mĂšres qui, ce jour-lĂ , regarderont leurs enfants, constatant impuissantes quâelles nâont pas su leur offrir ce modĂšle que, via les mĂ©dias, vous allez nous ressasser toute la journĂ©e ? Ne voyez-vous les symboles que lorsquâils vous conviennent ? Votre argumentation est elle si fragile quâil vous faut nĂ©cessairement utiliser la peur des gens en se basant sur une lecture aussi frontale ? Est-ce chez vous un besoin vital que de blesser tous ceux qui font parties de cette sociĂ©tĂ© ? Devez-vous nĂ©cessairement avoir une lecture aussi lamentable pour mieux agiter des spectres anxiogĂšnes et blessants? Votre symbolisme disparaĂźt-il aussi facilement quant il sâagit de faire prĂ©valoir vos visions personnelles ? Ătes-vous, vous-mĂȘmes, aussi sujet Ă la dĂ©rive et aux extrĂȘmes pour que seule la prohibition vous empĂȘche de basculer vers un autre extrĂȘme ? Ou est-ce simplement pour expliquer aux gens comment nos « dĂ©viances » se serviront de ce terme pour nous permettre ensuite dâĂ©pouser une peluche, voir carrĂ©ment un animal ?
Comment ne pas penser que ces interprétations ne sont là que pour donner un cÎté percutant et manipuler les opinions ?
Comment, lĂ -encore, ne pas se sentir humiliĂ©s, rabaissĂ©s, dĂ©considĂ©rĂ©s ? Parce que vous dites que vous nous aimez ? Parce que vous avez des « amis » homosexuels ? Ces mĂȘmes amis homosexuels qui Ă©crivent des livres pour nous expliquer comment notre homosexualitĂ© est forcĂ©ment relative Ă un viol ou un traumatisme ?
Ătes-vous toujours obligĂ©s dâintĂ©grer votre vĂ©cu dans la comprĂ©hension du vĂ©cu des autres ?
Manquez-vous Ă ce point dâempathie et de discernement pour ne comprendre la condition de quelquâun quâĂ travers des Ă©lĂ©ments que vous avez vĂ©cus ? Faut-il que vous nous dĂ©peigniez nĂ©cessairement en criminel ou victime pour nous dĂ©crĂ©dibiliser, ou nous voir comme de braves petits chiots ? Avez-vous Ă ce point besoin de mettre lâautre plus bas que terre pour quâil soit Ă votre hauteur ? Vos amis homosexuels ne sont-ils pas aussi de ceux Ă©crivant des lettres pour vous dire combien ils vous en veulent et prĂ©fĂšrent mettre un terme Ă votre amitiĂ© ? Quel mĂ©canisme explique quâun homosexuel vous critiquant vaut moins que celui qui vous soutient ? Votre Ă©ternelle Ă©chelle de valeurs restrictives ? Ou votre ego ? Et comment dans ce « dĂ©bat » concernant tous les Français sont arrivĂ©es les religions ? Comment sur un thĂšme civil, dans une RĂ©publique laĂŻque, Dieu est-il intervenu ? Comment a-t-il dĂ©cidĂ© de venir regarder un mariage civil quâil ne reconnaitra pas quoiquâil arrive, concernant, selon vos dires, une minoritĂ© dans la minoritĂ© ? Comment ceux qui, dans une foi admirable ont mis Dieu au-dessus de tout, ont soudain angoissĂ© Ă lâidĂ©e que cette union ultra-minoritaire et non-sacrĂ©e puisse dĂ©truire leur monde ? Les croyants sont-ils plus minoritaires que les homosexuel(le)s dĂ©sireux de se marier pour penser que demain, ils deviendront moins visibles quâeux ? Cette France si profondĂ©ment catholique, selon eux, est-elle si fragile pour sâĂ©branler si vite ?
Leur foi est-elle si chancelante pour que cette France sâĂ©croule ?
Et comment expliquer que cette angoisse conduise des reprĂ©sentants religieux Ă fermer soudainement les yeux sur la Bible ? Sur les actions de lâEglise ? Comment par exemple Monseigneur Barbarin parvient-il Ă brandir la menace de la polygamie, en utilisant lâargument de lâAnthropologie quand, justement, elle la met en Ă©vidence ? Comment oublie-t-il que le chapitre 4 de la GenĂšse, versets 17 Ă 20, ou le chapitre 15 du livre 2 de Samuel, verset 16, sont des exemples de polygamies, et quâils ne sont pas les seuls ? Le Roi Salomon nâa-t-il pas eu 700 princesses pour femmes et 300 concubines ? Comment ose-t-il Ă©voquer la pĂ©dophilie potentielle dâun homosexuel, devant les actes commis par les membres de lâEglise ? Devons nous applaudir car leurs actes ont Ă©tĂ© condamnĂ©s ? Nâest ce pas lĂ le strict minimum attendu quand on sait que ces actes ont perdurĂ© pendant des dĂ©cennies, souvent Ă couvert ? Avez-vous perdu lâesprit pour penser quâun homosexuel est plus enclin Ă toucher un enfant quâun hĂ©tĂ©rosexuel ? ConsidĂ©rez-vous finalement que nous sommes dĂ©sociabilisĂ©s ? DĂ©shumanisĂ©s ? Au point que les mĂ©canismes nous protĂ©geant tous, homos ou hĂ©tĂ©ros, de ces atrocitĂ©s, aient disparu chez nous ? Votre prĂ©fĂ©rence pour lâautre sexe nâest-elle pas liĂ©e aussi Ă lâacquisition de caractĂšres sexuels matures capables dâĂ©veiller votre dĂ©sir, et dâune maturitĂ© intellectuelle capable de rationnaliser, comprendre et apprĂ©cier ce dĂ©sir? Pourquoi en serait-il autrement pour un homosexuel ? Juste parce que vous ne comprenez pas cette maturation ? Vous la pensez donc moins aboutie ? Nous vous sommes donc encore une fois infĂ©rieurs ? Votre prĂ©fĂ©rence ne repose-t-elle que sur la possibilitĂ© biologique dâavoir des enfants ? Comment, de fait, allez-vous condamner les actes envers des mineurs ayant dĂ©jĂ une maturitĂ© sexuelle ? Comment, sans raisonnement clair de votre part, ne pas craindre ensuite que vous nous jetiez cruellement et gratuitement la pierre dĂšs lors que nous nous approcherons dâun enfant ? Comment vivre sereinement son rĂŽle dâoncle ou de parrain quand vos jugements bas pleuvent sur nous ?
Comment ne pas penser que cet amalgame en dit peut-ĂȘtre plus long sur vos propres penchants que sur les nĂŽtres ?
Pourquoi ne pas tomber dans lâexcĂšs inverse et stupide en se targuant justement que lâhomosexualitĂ© â de part le travail dâacceptation quâelle a imposĂ© face aux schĂ©mas que nous avons tous intĂ©grĂ©s, quoique vous en pensiez â ait une base intellectualisĂ©e plus solide de sa construction, que lâhĂ©tĂ©rosexualitĂ© qui suppose simplement de suivre bĂȘtement un schĂ©ma « immuablement » prĂ©dĂ©fini? Comment parler de « dĂ©ni de dĂ©mocratie » quand la pauvretĂ© des arguments sortis relĂšve Ă peine dâun dĂ©bat dĂ©magogique ? Et comment ne pas sâĂ©tonner que nos politiques aient Ă ce point besoin dâun avis religieux sur une question civile ? Comment peuvent-ils prĂ©tendre que les religieux sont les garants dâune morale commune ? Comment oublient-ils que dans une sociĂ©tĂ© judĂ©o-chrĂ©tienne, ces valeurs sont nĂ©cessairement intĂ©grĂ©es par la quasi-totalitĂ© des citoyens ? Comment ceux qui avancent lâHistoire chrĂ©tienne profondĂ©ment enracinĂ©e et indĂ©niable de notre pays ont subitement tout oubliĂ© de cette Histoire, de son enseignement et de sa culture ?
Ont-ils besoin dâun avis religieux pour savoir que « tu ne tueras point » ? Nos politiques ont-ils Ă ce point perdu de leurs valeurs, de leur bon sens, de leur intellect et de leur esprit pour avoir besoin quâon leur dise comment agir ? Sont-ils corrompus Ă ce point ?
Et comment les chrétiens favorables au « mariage pour tous » peuvent-ils se laisser voler à ce point leur parole ?
Comment des responsables religieux affichant, sous couvert dâanonymat, leur approbation, peuvent-ils rester silencieux quand leurs ouailles se font Ă ce point humilier ? Lâesprit dâentreprise prĂ©vaut-il sur la radicalisation et lâextrĂ©misation de certaines franges ? Savent-ils mâexpliquer comment la parole de JĂ©sus est Ă ce point oubliĂ©e ? Comment par leur silence ils en oublient lâamour de JĂ©sus pour une Marie-Madeleine qui ne servait pas quâĂ procrĂ©er ? Comment peuvent-ils mĂȘme encore aujourdâhui laisser penser quâils se souviennent du message de JĂ©sus ? Comment le Nouveau Testament qui devait faire oublier les horreurs de lâAncien est aujourdâhui relĂ©guĂ© aux oubliettes, simplement car la GenĂšse (NDLR : serait-ce plutĂŽt le LEVITIQUE), seul texte biblique qui condamne Ă mort lâhomosexualitĂ©, leur permet de nous pointer du doigt? En oublient-ils que si nous devons ĂȘtre condamnĂ©s par le sang, les filles doivent aussi ĂȘtre vendues, les diseuses de bonnes aventures exĂ©cutĂ©es, et les bossus et boiteux tenus Ă distance de lâautel de Dieu ? Pourquoi alors sâassurent-ils du consentement des femmes pour les mariages ? Pourquoi ne manifestent-ils pas contre les horoscopes et autres arnaques commerciales malgrĂ© lâinfluence que cela peut avoir sur de jeunes gens (des enfants donc)? Comment peuvent-ils autoriser boiteux et bossus Ă Lourdes ? Comment ont-ils oubliĂ© lâAncien testament pour finalement pardonner Ă tous ces gens, tout en continuant Ă faire des distinctions envers les homosexuels ? « Dieu leur dit: Soyez fĂ©conds, multipliez, remplissez la terre ». Mais dites nous, quand elle est trop remplie la Terre, on fait comment ? On laisse mourir des enfants de faim ? De soif ? De maladies ? Se multiplier ou protĂ©ger les enfants, triste dilemme ! Ă moins que ceci ne soit pas sur votre liste de prioritĂ© et quâobĂ©ir Ă Dieu et faire passer lâintĂ©rĂȘt de lâenfant ne passent quâaprĂšs la discrimination dâhomosexuel(le)s ? Et comment pouvez-vous juger de la valeur de lâamour des uns quand vous dĂ©fendez lâimmensitĂ© de lâamour de Dieu ? Dieu aime donc une immensitĂ© de choses, mais veut tuer les homosexuels ? Dieu aimerait les choses, mais pas certains Hommes, et vous criez au risque que des Hommes aiment des choses avec le « mariage pour tous » ? Comment des gens disant ĂȘtre mariĂ©s Ă Dieu par lâamour quâils lui portent, peuvent sâoffusquer du mariage dâindividus qui sâaiment et qui le tĂ©moignent par une cĂ©rĂ©monie civile ? Cette Ă©vocation ne montre-t-elle pas justement une symbolique du mariage dans lâamour quâil reconnaĂźt ?
Comment ne pas en vouloir Ă lâensemble dâune communautĂ© religieuse pour son silence coupable ? Comment ne pas ĂȘtre Ă©cĆurĂ© quand la convenance prend le dessus sur la dĂ©fense ? Car Monseigneur Barbarin qui sâoffusquait de la Gestation pour Autrui, a-t-il oubliĂ© le chapitre 38 de la GenĂšse ? Se souvient-il de lâhistoire dâOnan ? A-t-il oubliĂ© comment cet homme avait Ă©tĂ© obligĂ© de marier la femme de son frĂšre, dĂ©cĂ©dĂ©, pour donner une postĂ©ritĂ© Ă celui-ci ? Comment il a servi dans le seul but de donner un enfant Ă un autre ? Et la rĂ©ponse de Dieu quand Onan, refusant que cette postĂ©ritĂ© ne soit pas la sienne et prĂ©fĂ©rant alors « se souiller Ă terre » plutĂŽt que de perdre une filiation qui lui serait lĂ©gitime, fut tuĂ© par lâEternel ? Quel Ă©tait donc son avis sur la filiation ? PrĂ©fĂšre-t-il omettre ce passage de la Bible, sauf pour condamner lâonanisme, et continuer de nous accuser dâinceste, quand il sâaccommode Ă©galement du chapitre 13 du Livre 2 de Samuel, versets 11 Ă 14, oĂč un frĂšre viole sa sĆur ? Ou prĂ©fĂ©re-t-il ces filles qui violent leur pĂšre dans le chapitre 19 de la GenĂšse(Loth) ? A moins quâil ne trouve plus proche de sa conception de la dĂ©fense des enfants, ce chapitre 22 de la GenĂšse, quand « Dieu dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes (âŠ) offre le en holocauste » ?
Saurait-il dâailleurs nous expliquer oĂč Ă©tait lâEglise quand il sâagissait de protester contre la dĂ©portation de tous ces enfants durant la Guerre ?
La dĂ©fense des enfants est-elle un hobby nouveau dans une institution immuable ? Car, mĂȘme si nous lui concĂ©dons Ă©videmment quâil est toujours facile de juger, a posteriori, le comportement de gens dans des pĂ©riodes aussi troublĂ©es que celles qui ont connu des guerres, que penser de ces dĂ©cennies Ă masquer la vĂ©ritĂ© sur les actes pĂ©dophiles ? Comment expliquer quâils ne sâagissent mĂȘme pas dâactes isolĂ©s ? Comment sâaccommodet-il de ces remarques dâun prĂȘtre franciscain dĂ©clarant que les enfants violĂ©s avaient « provoquĂ© » les prĂȘtres ? Pourquoi ne rĂ©agit-il pas lĂ -dessus ? Comment, en 2009, quand une mĂšre brĂ©silienne avait fait avorter sa petite fille de 9 ans, violĂ©e par son beau-pĂšre, et dont la grossesse menaçait la vie, avait-il rĂ©agi quand des rumeurs ont laissĂ© entendre que la petite fille avait Ă©tĂ© excommuniĂ©e ? Nâavait-il pas dĂ©clarĂ© : « Autour dâelle, les souffrances sont incroyables. Une grande sĆur handicapĂ©e, Ă©galement victime des abus sexuels du beau-pĂšre â conduite monstrueuse ou comble de la misĂšre humaine ! Cet homme est aujourdâhui en prison, et il ne faut pas oublier de le confier aussi Ă la misĂ©ricorde de Dieu. » ? Conduite monstrueuse OU comble de misĂšre humaine ? Serait-il Ă ses yeux des monstruositĂ©s trouvant grĂące et autorisant Ă la misĂ©ricorde, au motif de « comble de misĂšre humaine » ?
Bien que lâĂ©vĂȘque de Recife ait, toujours selon les rumeurs, parlĂ© dâexcommunication, monsieur Barbarin ne lâa-t-il pas corrigĂ© au motif « quâil ait simplement rappelĂ© que de tels faits Ă©taient susceptibles dâentraĂźner cette sanction » ? Aime-t-il donc jouer avec la ferveur de ses ouailles en menaçant une fillette de 9 ans dâĂȘtre expĂ©diĂ©e en Enfer pour un acte dont elle est victime ? Est-ce lĂ la preuve de sa grandeur dâĂąme et de son intellect que de pardonner un homme au motif de « comble de misĂšre humaine », tout en justifiant dâeffrayer une enfant violĂ©e? Est-ce lĂ sa façon de les protĂ©ger ? Mais reconnaissons lui la chose suivante : lâEglise, depuis, sâest impliquĂ©e sur ce sujet de la pĂ©dophilie. Tellement dâailleurs, que Madame Martin, ex-compagne de Dutrou, qui lâa aidĂ© Ă accomplir ses crimes, a Ă©tĂ© reccueillie Ă sa sortie de prison ⊠dans un couvent. Osera-t-il dire quâil devait certainement sâagir Ă nouveau de « comble de misĂšre humaine » et/ou « dâune provocation des enfants » ? Et quâaurait-il Ă nous apprendre sur le comportement de lâĂ©vĂȘque de QuilmĂšs ? Quâa-t-il a dire sur les propos du jeune Gabriel Ferrini qui explique comment lâĂ©vĂȘque en question Ă dĂ©fendu le curĂ© qui lâavait violĂ© en demandant Ă sa mĂšre « qu’elle ait de la considĂ©ration pour ceux qui ont choisi le cĂ©libat parce qu’ils pouvaient avoir un moment de faiblesse » ?
Car au-delĂ des actes commis par des hommes, lâatrocitĂ© rĂ©side Ă©galement dans les propos de ceux qui tempĂšrent, modĂšrent, justifient ou couvrent leurs actions.
Alors comment sâaccorder dâautant dâincohĂ©rences ? Que pensez de cette morale qui vous permet de nous jeter des pierres ? Comment parvenez-vous Ă avoir autant de mĂ©pris ? Comment mĂ©nagez-vous votre conscience de ce que vous jouez avec les peurs des gens ? Que ressentir quand vous pardonnez les pĂ©chĂ©s, ou du moins accordez la misĂ©ricorde et la considĂ©ration, Ă des violeurs et bourreaux dâenfants, tandis que vous considĂ©rez un amour homosexuel comme « dangereux » ? Comment ne pas y voir une rĂ©elle volontĂ© de discrimination ? Comment ne pas ressentir de violence morale ? Comment nous expliquerez-vous ensuite que vous condamnez la violence physique et les actes homophobes ? PrĂ©fĂ©rez-vous lâinsulte et la blessure psychologique ?
Est-ce là la charité chrétienne ?
Est-ce mĂȘme de la fraternitĂ© ? De la compassion ? Du vivre ensemble ? Oserez-vous prĂ©tendre que vous ne pointez pas les « dangers de lâhomosexualitĂ© », mais bien uniquement ce projet de Loi ? En quoi des signatures sur un acte civil liant ainsi deux personnes dans lâintimitĂ© de leur engagement et lâĂ©change dâune promesse dâune vie passĂ©e Ă deux, va-t-il ĂȘtre plus dangereux que lâamour quâelles vivent dĂ©jĂ sans ces signatures ? Pourquoi ne pas admettre que ces signatures, auxquelles vous nâassisterez pas, vous posent problĂšme simplement parce quâelles sont faites entre deux personnes homosexuelles ?
Oserez-vous, le cas Ă©chĂ©ant, vous cacher derriĂšre la CatĂ©chĂšse qui ne condamne plus lâhomosexualitĂ©, dâanciens articles de Loi contre lâhomophobie que vous avez votĂ©s, ou lâamour que vous dites avoir pour nous, comme seule garantie de votre bienveillance Ă notre Ă©gard ? Dâailleurs vous qui criez Ă la zoophilie, avez-vous seulement dĂ©jĂ vu un animal signer un contrat de mariage ? Signer quoi que ce soit dâailleurs ? Et comment dire que lâon dĂ©fend une institution millĂ©naire et que lâon craint lâinceste, alors mĂȘme que les unions incestueuses ont Ă©tĂ© lĂ©gions ces derniers siĂšcles ? Le Concile de Latran ne rĂ©duisait-il dĂ©jĂ pas la parentĂ© minimale Ă 4 degrĂ©s au lieu des 7 prĂ©cĂ©dents ? Oubliez-vous que la Guerre de Succession dâEspagne nâaurait peut-ĂȘtre pas eu lieu si Charles II nâavait pas Ă©tĂ© «lâEnsorcelĂ© » Ă cause de ces unions consanguines ? Savez-vous quâavant lâavion, le TGV ou la voiture, pour quâun Lyonnais Ă©pouse une Parisienne, il fallait se lever tĂŽt ? Et que dans beaucoup de rĂ©gions de France et de Navarre, les unions se rĂ©alisaient dans un mĂȘme village, ou villages voisins, aboutissant quasi inĂ©vitablement Ă certain degrĂ© de consanguinitĂ© ? Que cette consanguinitĂ© se retrouve jusque dans les bilans des consultations gĂ©nĂ©tiques prĂ©natales ? Que des membres dâun couple apprennent encore aujourdâhui leur degrĂ© de parentĂ© par ce biais ? Comment expliquez-vous alors que cette institution millĂ©naire et immuable se soit accommodĂ©e de ce que vous interdisez aujourdâhui ? Comment, dĂšs lors, permettrions-nous, par nos mariages, que ces unions soient cĂ©lĂ©brĂ©es ? Comment seraient-elles alors davantage les fruits de notre amour prĂ©sent, plutĂŽt que des coutumes passĂ©es ? Vous qui prĂ©tendez dĂ©fendre la vie et les enfants, allez vous prĂ©tendre que lâamour explique ces unions, en vous accommodant des risques pathologiques post-nataux quâelles entrainent ? Surtout pour ensuite nous dire que lâamour nâa pas de raison dâĂȘtre dans un mariage ! Ou alors serez-vous dâaccord avec ce constat que lâinterdit des unions incestueuses repose sur le risque liĂ© aux enfants Ă venir ? Mais dans ce cas, comment allez-vous justifier que vos arguments nâaient plus cours face Ă des frĂšres et sĆurs stĂ©riles voulant sâunir? Comment cette Loi vous a fait oublier tous les mĂ©canismes dâune sociĂ©tĂ© ? LâhĂ©tĂ©rosexualitĂ© dâun couple Ă©tait vraiment la seule chose pour vous qui protĂ©geait de la polygamie, la zoophilie ou lâinceste ?
Parce que vous avez perdu lâessence profonde des mĂ©canismes de couple de nos sociĂ©tĂ©s, vous allez nous en faire payer le prix ?
Mesdames, Messieurs,
Je vous contacte, au mĂȘme titre que de nombreuses autres associations LGBT, quâelles soient sportives, Ă©tudiantes, fĂ©ministes, religieuses, professionnelles, tournĂ©es vers lâaide aux jeunes, aux transsexuels ⊠car il mâa semblĂ© que lâobjet de mon message pouvait trouver un Ă©cho en certain de vous, quelque soit lâobjet de votre combat/activitĂ©.
JâespĂšre tout dâabord que vous excuserez ma dĂ©marche et mon anonymat. Elles nâont pas pour vocation de vous manquez de respect.
Je suis simplement un jeune homme, homosexuel, qui, Ă sa façon, sâest penchĂ© sur les raisons des violences que nous rencontrons, particuliĂšrement ces derniers temps depuis que nous sommes devenus Ă©gaux en droit avec nos concitoyens.
Je ne suis engagĂ© ni politiquement, ni associativement. Je mĂšne une vie Ă©panouie qui, dans quelques temps, me mĂšnera loin des frontiĂšres de lâHexagone.
Jâaurai pu donc me contenter de partir, et vous laissez poursuivre le travail de lutte dans la reconnaissance des droits et de lâestime des LGBT, que ce soit dans le sport, Ă lâuniversitĂ©, au travail ou ailleurs. Jâaurai pu. Oui.
Mais comme sĂ»rement beaucoup dâentre vous, je vis trĂšs mal la situation actuelle. Pas seulement en raison de la violence quâelle gĂ©nĂšre, mais surtout par la bĂȘtise, pour ne pas dire lâimbĂ©cillitĂ© profonde, qui continue dâĂȘtre colportĂ©e contre nous, et qui se voit lamentablement lĂ©gitimĂ©e par des politiques en mal de mĂ©diatisation.
Je mâĂ©tais penchĂ©, il y a plusieurs mois de cela, sur les arguments des antis, notamment en discutant avec certains dâentre eux. Jâavais alors effectuĂ© des recherches dans les domaines quâils avançaient : lecture du code civil, religion, histoire, anthropologie et science. Certains de ces domaines Ă©tant de ma compĂ©tence.
A lâorigine, jâavais entrepris cette dĂ©marche simplement par un besoin, qui mâest propre, de toujours trouver une explication, une logique ⊠bref, un rationnel, en toute chose (oui, nous avons tous nos obsessions !!).
Et plus je faisais de recherches, et plus jâen apprenais qui, au final, rendaient le raisonnement des « antis » dâautant plus irrecevable que finalement, une fois leurs arguments dĂ©cortiquĂ©s de leur logique et de leur « amour » pour nous, ils ne laissaient transparaĂźtre que lâignorance de lâhomosexualitĂ© ⊠pour ne pas dire souvent leur homophobie latente.
Alors, quand les violences ont pris le pas, quand il mâa fallu commencer Ă envoyer des messages Ă mes ami(e)s pour mâassurer en apprenant de nouvelles agressions dans les medias, quâils ou elles nâavaient rien, jâai, de rage, rĂ©digĂ© ce qui devait ĂȘtre une lettre.
Ă vrai dire, la longueur est telle quâelle nâa plus rien dâune lettre (oui, 53 pages quand mĂȘme). Mais je ne suis pas parvenu Ă en rĂ©duire le contenu. Pour ĂȘtre franc, je nâai pas voulu. Si nos politiques en sont rĂ©duits à « twitter » leurs idĂ©es dans un argumentaire tenant en 150 caractĂšres (passage dĂ©dicacĂ© Ă madame Boutin !), personnellement, je mây suis refusĂ©.
Lâopprobre, la haine, le dĂ©goĂ»t, lâinfamie et lâinsulte que lâon nous a renvoyĂ©s ne peuvent trouver rĂ©ponse en 10 lignes.
Jâai donc, aprĂšs rĂ©daction, envoyĂ© ce courrier Ă des dĂ©putĂ©s et des sĂ©nateurs.
Puis, jâai fait lire ce document autour de moi, et dâautres autour dâeux. Les Ă©chos que jâen ai eus mâont montrĂ© que derriĂšre le bienfait que jâavais pu ressentir Ă Ă©crire la lettre, dâautres sâĂ©taient sentis rassurĂ©s/renforcĂ©s/consolĂ©s dans les arguments et les questions que jâexplicitais, y compris des gens travaillant dans des associations dâaides Ă de jeunes homosexuel(le)s.
Alors voilĂ . Je nâai aucune prĂ©tention. Ni mĂȘme aucune ambition. Ma vie ne se fera plus ici dĂ©sormais. Les questions que jâai soulevĂ©es ont avant tout pour vocation de poser les bases d’un raisonnement et d’un questionnement, au vue de l’Ă©clairage qu’elles apportent.
Jâai donc, aprĂšs rĂ©flexion, dĂ©cidĂ© de vous faire parvenir cette lettre, dans une dĂ©marche Ă mi-chemin entre le jetĂ© de bouteille Ă la mer, et lâespoir que cela apporte du soutien Ă certains dâentre vous.
Et si je souhaite lâanonymat, câest non seulement en raison des violences, mais aussi pour que les idĂ©es et raisonnement soient discutĂ©s sur la base de leur Ă©noncĂ©, et non sur la valeur de celui qui les Ă©noncent.
Vous trouverez donc le document Ă ce lien :
http://www.fichier-pdf.fr/2013/05/08/lettre-ardent-rationnel/
Libre à vous de le transmettre si vous le désirez.
Et si vous le souhaitez (au cas oĂč vous douteriez du lien que je vous envoie), vous le trouverez dans la rubrique « articles » sur ma page facebook, oĂč jâajoute parfois des complĂ©ments et des rĂ©flexions :
https://www.facebook.com/ardent.rationnel
Quoiquâil en soit, je vous remercie sincĂšrement dâavoir pris le temps de lire ce mail.
Et jâespĂšre, si vous lisez le document, quâil vous apportera une aide ou un soutien de quelque façon que ce soit.
Je vous souhaite à tous un bon courage et une bonne continuation dans vos activités respectives.
TrĂšs sincĂšrement et trĂšs cordialement.
Ardent Rationnel (en opposition Ă Frigide Barjot)
Réponse de GAY GRAFFITI
Cette rĂ©ponse, n’engage que nous. L’auteur ci-dessus ne doit en rien ĂȘtre incriminĂ© par notre discours qui sont, certes, inspirĂ©s de sa diatribe mais Ă©galement construits par toutes les rĂ©flexions qui se font entendre parmi les homosexuels qui, aujourd’hui, refusent d’ĂȘtre bafouĂ©s. Nous en appelons Ă La RĂ©publique qu’elle fasse enfin son travail en prenant ses responsabilitĂ©s face Ă la haine homophobe qui sĂ©vit encore aujourd’hui, en 2013 !)
La France m’insulte ! La France m’humilie ! La France m’assassine ! Les français sont et seront responsables de leurs actes !
L’homophobie existe toujours en France en 2013 !!! Des lois existent, mais la France ne les applique pas. Elle ferme les yeux devant les agressions, les humiliations, les meurtres, les suicides. Un jour ou l’autre, il lui faudra payer ses crimes !!!! Nous, ces sales pĂ©dĂ©s que vous destez tant, avons tentĂ© d’installer le dialogue en organisant des manifestations pacifiques en rĂ©ponse Ă votre haine (pauvres incultes que vous ĂȘtes, reliser l’histoire des gay prides et leurs raisons d’ĂȘtre). Mais gaffe Ă ne pas nous faire monter la moutarde au nez !!!!!
La France n’est plus ce beau pays des Droits de l’Homme. La France ne se respecte plus … La France a perdu sa dignitĂ©. La France, ce beau pays en lequel nous croyions tous est devenu une dĂ©charge oĂč les immondices de la haine s’entassent aussi puant que ceux laissĂ©s par HITLER ! La France est en train de devenir la putain de la pensĂ©e unique et de tous les extrĂ©mismes …. La France a oubliĂ© pourquoi elle a fait sa rĂ©volution au 18Ăšme SiĂšcle. La France crache sur sa devise « LibertĂ©, ĂgalitĂ©, FraternitĂ© ou la mort ». Pire, elle chie dessus sans que personne ne s’en Ă©meut. La France ne fait plus rĂȘver personne : elle donne envie de vomir. Certains « bons français » souhaitent partir Ă l’Ă©tranger pour ne plus payer leurs impĂŽts chez nous : belle mentalitĂ© ! Les impĂŽts finances les infrastructures dont ils profitent comme tous le monde …. Pendant que ces « bons français » ne pensent qu’Ă se casser pour une histoire abjecte de pognon, d’autres souhaitent quitter leur terre pour une autre qui saura les accueillir sans les juger, une terre ou le mot « HUMANISME » a encore un sens pour ses habitants. Une terre qui ne serve pas la soupe Ă la haine.
Vous savez quoi ? Finalement, Ă cause de cette haine que vous nous vouez, mĂ©fiez-vous, elle risque bien de se retourner contre vous…. Tous ces SALES PEDES que nous sommes et qui reprĂ©sentent quand mĂȘme 8 Ă 10 % de la population totale mondiale (une minoritĂ© hein ? Le croyez-vous vraiment ???) finiront pas en avoir assez de votre violence, de vos agissements, de vos insultes…. La haine ordinaire devra un jour payer sa facture, elle aussi. Avons-nous besoin de vous rappeler ce qui se passe quand on attise la haine ? Avons-nous besoin de vous dire ce qui se produit quand le ras le bol a atteint son niveau limite ???? Continuez votre beau travail : la haine recouvre la France d’une couche Ă©paisse de chiasse immonde qui se sent jusqu’Ă l’opposĂ© de la planĂšte.
Au final, aujourdâhui, en 2013, c’est 8 Ă 10% de français qui ont honte de vous, honte de l’image que donne la France au pays civilisĂ©s. La France est encore une belle arriĂ©rĂ©e qui patauge ses escarpins dans la mĂȘme boue que les rĂ©publiques bananiĂšres.
A tous ces incultes devrons-nous rappeler que vous faites un abus de langage sur lâexpression « contre-nature » au mĂȘme titre que « tenue correcte exigĂ©e » ?
Explication de texte Ă tous les ignares :
Contre nature veut dire Contre Ma Nature ! De mĂȘme Tenue correcte exigĂ©e veut dire tenue comportementale exigĂ©e.
– La « tenue correcte exigĂ©e » Ă lâentrĂ©e des bars, boĂźtes, cinĂ©mas, et autres lieux publics ou privĂ©s ne concerne pas tant lĂ la tenue vestimentaire, mais bien la tenue comportementale : Tiens-toi bien ! Tiens-toi correctement ! Aies de la tenue ! Ca y est ? Ca vous parle cette fois ??? Par vos propos et vos comportements haineux, avez-vous cette bonne tenue ??????
– Dâautre part, une relation homosexuelle pour un hĂ©tĂ©ro est contre SA nature (contre nature) au mĂȘme titre quâune relation hĂ©tĂ©rosexuelle est contre nature pour un homosexuel. La Nature en tant que force qui rĂ©git la VIE, n’a rien Ă voir lĂ -dedans (Ardant Rationnel le dĂ©montre bien et avec talent). Capice ??? Comprendo ? Do you undertand ? Verstehen sie Sich ? Dois-je apprendre le Kryptionien pour vous le faire comprendre ? Ou le français nâest-il pas assez explicite pour vous ?
A tous ceux qui brandissent la bible pour justifier leurs propos haineux, jâinvite ceux-ci Ă la relire ! En bon Seigneur que je suis, je vous livre cette derniĂšre en quelques passages, afin de ne pas vous faire perdre de ce temps si prĂ©cieux consacrĂ©s Ă la haire que vous nous vouez si promptement. http://gaygraffiti.free.fr/?p=1765 – Aurez-vous de cran de nier ces passages ?
Nous sommes militants et dĂ©fenseurs de nos droits (et devoirs nâen dĂ©plaisent aux traĂźtres qui demandent une autre nationalitĂ© pour une basse question dâargent). Nous revendiquons nos droits citoyens. Nous sommes en RĂ©publique. La RĂ©publique a pour fondement la LAĂCITE. Nous sommes tous et tous des citoyens rĂ©publicains. Cette citoyennetĂ© implique des DROITS et des DEVOIRS. Nous, sales pĂ©dĂ©s, ne sommes pas ici que pour nous acquitter des seuls devoirs !!! Nous avons des droits inaliĂ©nables et entendons bien les obtenir puis les conserver envers, et contre tous avis non rĂ©publicains et laĂŻques. Quâon se le disent.
Mais que fait la République ?
– LâhomosexualitĂ© nâest plus pĂ©nalisĂ©e en France depuis 1981.
– Elle a Ă©tĂ© retirĂ©e du catalogue des maladies mentales par lâO.M.S. en 1990 (suivre ces liens pour vous en convaincre !)
http://www.sante.gouv.fr/declassification-de-la-trans-identite-de-la-liste-des-maladies-mentales-de-l-organisation-mondiale-de-la-sante.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_troubles_mentaux
– Des lois condamnent Ă 3 ans de prisons les actes homophobes depuis 2002
– La HALDE nâa dâautres buts que de recenser et aider toutes personnes subissant des discriminations (raciales, religieuses ou ayant attrait Ă son orientation sexuelle)
– Enfin, des lois dans le code pĂ©nal existent contre toutes discriminations dans le monde du travail les articles 225-1 et 225-1-1
http://gaygraffiti.free.fr/?p=347
et
http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000026268210&cidTexte=LEGITEXT000006070719
Enfin :
Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux nous ont offensé.
« Pardonne-leur, ils ne savent pas ce quâil font »
Quand on te frappe Ă la joue droite, tends l’autre joue.
OK, mais lĂ , y en a marre !
La moutarde nous monte au nez⊠La Bible parle aussi de la Loi du Talion, qu’on se le dise….
La violence en réponse à la violence ne paie pas, mais elle fait du bien parfois.
La loi du Talion est aussi citĂ© dans la Bible. Il serait bon quâils sâen souviennent …
Les moins « idiots » d’entre vous l’auront bien sĂ»r compris, ces propos ne donnent que dans la provocations.
Ils forcent Ă la rĂ©flexion pour ceux qui sont encore douĂ©s d’un cerveau capable de produire autre chose que de la haine.
Pour les autres, ceux incapables de misĂ©ricorde et d’humanisme, ceux qui n’ont rien compris Ă la Parole du Christ ou de Mahomet, dommage, ils sont irrĂ©cupĂ©rables : les voies des Enfers leurs sont toutes grandes ouvertes…
Les Sales Pédés.
Quelques liens Ă lâattention des ĂŽbtus.
Comprendre lâhomosexualitĂ© : http://fr.wikipedia.org/wiki/Homosexualit%C3%A9
Mariage pour tous: une figure d’extrĂȘme droite se suicide Ă Paris
L’essayiste et historien français Dominique Venner, figure d’extrĂȘme-droite opposĂ©e au mariage homosexuel, s’est suicidĂ© avec une arme Ă feu mardi devant l’autel de la cathĂ©drale Notre-Dame de Paris. L’auteur de nombreux livres et Ă©diteur de plusieurs revues, ĂągĂ© de 78 ans, a laissĂ© une lettre prĂšs de lui.
Selon les premiers Ă©lĂ©ments de l’enquĂȘte et la police, Dominique Venner s’est donnĂ© la mort avec un pistolet automatique peu aprĂšs 16h00. Sur son blog, il a postĂ© le jour de sa mort un texte appelant Ă manifester dimanche prochain contre la loi autorisant le mariage aux couples homosexuels.
Mais il jugeait aussi qu’il ne fallait pas « se limiter au refus du mariage gay », et que le vrai « pĂ©ril » Ă©tait l’immigration, qu’il assimilait Ă un « grand remplacement de la population de la France et de l’Europe », une rĂ©fĂ©rence apparente Ă l’immigration d’origine extra-europĂ©enne.
« Il faudra certainement des gestes nouveaux, spectaculaires et symboliques pour ébranler les somnolences, secouer les consciences anesthésiées et réveiller la mémoire de nos origines », écrivait-il.
Cathédrale évacuée
Le recteur de la cathĂ©drale, Patrick Jacquin, a prĂ©cisĂ© Ă l’AFP que le suicidĂ© avait posĂ© une lettre sur l’autel, dans le choeur, Ă l’attention des enquĂȘteurs, avant son suicide. « On ne le connaissait pas, ce n’Ă©tait pas un fidĂšle de la cathĂ©drale », a-t-il expliquĂ©.
Haut lieu touristique, la cathĂ©drale Notre-Dame de Paris a aussitĂŽt Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©e, sans incident, a dit une source policiĂšre , mais on ignorait le nombre exact de personnes qui se trouvaient Ă l’intĂ©rieur. Selon un touriste amĂ©ricain prĂ©sent sur place, il n’y a pas eu de mouvement de panique lors de l’Ă©vacuation de l’Ă©difice.
Personnes « à bout »
Toutes les messes ont Ă©tĂ© annulĂ©es jusqu’Ă 20h00, heure Ă laquelle Ă©tait prĂ©vue une « veillĂ©e pour la vie » avec les Ă©vĂȘques de la rĂ©gion Ile-de-France. « On va prier pour cet homme comme pour tant d’autres qui sont Ă bout », a ajoutĂ© Mgr Jacquin.
Suicide Notre-Dame : un geste « politique » selon Marine Le Pen
Le Point.fr – PubliĂ© le 21/05/2013 Ă 19:25
La prĂ©sidente du Front national considĂšre que l’essayiste d’extrĂȘme droite Dominique Venner s’est suicidĂ© pour « rĂ©veiller le peuple de France ».
Marine Le Pen (FN) a exprimĂ© mardi son « respect » Ă Dominique Venner, l’essayiste d’extrĂȘme droite qui s’est suicidĂ© avec une arme Ă feu dans la cathĂ©drale Notre-Dame de Paris, en voyant dans son geste « éminemment politique » une tentative de « rĂ©veiller le peuple de France ». « Tout notre respect Ă Dominique Venner, dont le dernier geste, Ă©minemment politique, aura Ă©tĂ© de tenter de rĂ©veiller le peuple de France. MLP », a Ă©crit la prĂ©sidente du Front national sur son compte Twitter. Marine Le Pen a envoyĂ© un autre tweet, vingt minutes plus tard : « Il n’en demeure pas moins que c’est dans la vie et l’espĂ©rance que la France se redressera et se sauvera », a-t-elle Ă©crit. Elle a aussi rĂ©affirmĂ© que ce geste avait « une connotation politique », mĂȘme si « c’est un geste regrettable ». « J’ai lu son dernier texte, il est assez poignant », a ajoutĂ© la dĂ©putĂ©e europĂ©enne.
Sur son blog, dans un billet datĂ© de mardi, Dominique Venner Ă©crit qu' »il faut bien voir qu’une France tombĂ©e au pouvoir des islamistes fait partie des probabilitĂ©s » et que le « combat » des anti-mariage homo « ne peut se limiter au refus du mariage gay ». « Il faudra certainement des gestes nouveaux, spectaculaires et symboliques pour Ă©branler les somnolences, secouer les consciences anesthĂ©siĂ©es et rĂ©veiller la mĂ©moire de nos origines. Nous entrons dans un temps oĂč les paroles doivent ĂȘtre authentifiĂ©es par des actes », ajoute-t-il. Dominique Venner avait militĂ© dans les annĂ©es 1950 au sein du mouvement nostalgique du pĂ©tainisme Jeune Nation et avait Ă©tĂ© proche de l’OAS. Il Ă©tait un thĂ©oricien trĂšs respectĂ© au sein de la mouvance d’extrĂȘme droite, notamment pour ses Ă©crits, comme Pour une critique positive, dans les annĂ©es 1960.
Et voilĂ !
AprĂšs cet acte insensĂ© (qui est une tragĂ©die, ça c’est sĂ»r. Personne ne peut applaudir un suicide !!!) l’opinion publique sera une fois de plus manipulĂ©e.
ManipulĂ©e car son attention sera portĂ©e uniquement sur cet extrĂ©miste et son acte idiot faisant ainsi oublier tous les suicides provoquĂ©s chez les homosexuels, depuis tant d’annĂ©e, par celui-lĂ mĂȘme qui utilise le suicide comme une arme pour les combattre.
Ce monsieur bĂ©nĂ©ficie des mĂ©dia pour relayer son acte. Qui se prĂ©occupe de tous les gays mort dans l’indiffĂ©rence, tuĂ©s par l’homophobie dont certains font preuve jusqu’Ă la haine ??
Le suicide de BenoĂźt, relayĂ© ici, est un exemple parmi tant d’autres. c’est l’exemple de trop ! BenoĂźt ne s’est pas suicidĂ© : c’est un meurtre !!!!
Il a Ă©tĂ© assassinĂ© par tous ces homophobes qui l’ont menĂ© jusque lĂ ne lui laissant aucune chance de vivre sa vie et de s’Ă©panouir en tant que GAY. Chaque homophobe est un assassin ou, tout au moins, est complice d’assassinat. Aucun homosexuel ne se serait suicidĂ© s’il n’avait pas vĂ©cu durant tant d’annĂ©e le harcĂšlement homophobe de ses proches et / ou du reste de la sociĂ©tĂ© qui l’entourait.
DĂ©solĂ© monsieur Venner : Votre argument par votre acte ne tient pas ! Nous le disons, un jour l’homophobie devra payer la facture de ses actes. Des lois existent, il faudra bien les mettre en application un jour et ce jour-lĂ , nous seront lĂ pour rĂ©clamer enfin que justice soit faite, ne vous en dĂ©plaise et n’en dĂ©plaise Ă tous les homophobes.
Quand à la famille de monsieur Venner, nous présentons nos sincÚres condoléances.
Dommage que personne ne lui ait fait entendre raison en lui montrant la voie de l’humanisme plutĂŽt que celui de la haine, ça l’aurait peut-ĂȘtre sauvĂ©… Une fois de plus aucune mort ne justifie la haine… Cherchez bien dans la parole du Christ….