Pour ne pas vivre seul …..

0 Comments

La vie, pour beaucoup,  est quand même une sacrée salope vous ne trouvez pas ? Qui a dit qu’elle valait la peine d’être vécue ? Je suis né en 1957 et depuis que je suis sur terre, je peux dire que ça fait un bail que je me demande ce que je peux bien foutre ici ! Paraît qu’il existe, quelque part, une grande faucheuse qui passe nous chercher… Bah je ne sais pas ce qu’elle fout mais à mon avis elle m’a oublié depuis belle burette  d’huile !!! Sans déconner si vous la croisez un jour, pensez à lui donner mes coordonnées : il serait temps qu’elle fasse son boulot. Je n’ai pas envie de continuer comme ça encore longtemps.

Mais pourquoi diable est-ce que je tiens ce genre de discours ? Est-ce l’approche de fêtes qui me dépriment ? Que nenni ! Alors est-ce la fatigue de l’automne finissant et l’hiver approchant avec son manque de lumière et tout le toutim ? Que nenni aussi… Bah alors ??? Que m’arrive-t-il alors ?

Rien si ce n’est que je fais un constat de plus qui vient s’ajouter à tous les autres que j’ai déjà entassés dans mon sac-à-dos. Quel est-il ce constat ?

Et bien il semble que je ne sois plus en phase avec l’humanité qui m’entoure. OUARRRRFFF !!! L’autr’hèèèè !!! Il nous fait un caca nerveux … Une ch’tite déprime mon brav’monsieur ? OOoooh mais il va se confectionner un bédo et ça ira mieux pour lui le monsieur…

Bon sérieusement,, j’ai l’impression d’être d’un autre âge, de vivre dans un autre monde, d’être une sorte d’extra-terrestre au milieu d’une population qui vit avec d’autres valeurs que les miennes. La vie et ses règles dans ce monde ne sont plus celles que j’avais l’habitude de suivre.

Faut que je développe ?

OK.

Aujourd’hui, tout semble être fait pour ne plus à avoir à communiquer autrement que par des moyens technologiques sophistiqués.

  • Au boulot : on ne se téléphone plus, on se mail…
  • En privé c’est pire : on n’essaie même plus de se rencontrer autour d’un verre ou d’un café (même si c’est moi qui l’offre) on se « SMS »… 
  • On se MMS ! Une fois rentrés chez soi on ne s’appelle plus, on ne reçoit plus ni ne sort d’ailleurs, on se MSN !
  • On se Facebook, tweet, snapchat…

Aux rencontres conviviales et humaines, on leurs préfère les relations virtuelles associées à un écran et un clavier sur lequel on tapote des heures durant des mots tronqués comme pour dire, j’ai pas de temps à te consacrer pour t’écrire de longs mots, de longues phrases, contente-toi d’un « Tu vi1 kan ? 2min ? » ou d’un « Je t’M. » Y a pas, « je t’M » est beaucoup plus romantique qu’un « Je t’aime » c’est sûr … Je dois être trop vieux pour ces conneries.

 

De telles conditions ne favorisent pas les rapports humains, les rencontres, la confection d’un tissu social.

C’est ainsi que dans un monde où les communications se sont développées au point de savoir en temps réel  le nombre de morts provoqués par un attentat de l’autre côté de la planète, nous sommes de plus en plus seuls, coincés entre notre ordinateur, notre télé, et l’écran timbre-poste de notre téléphone portable. Et de nous lamenter, tous, chacun devant nos écrans, de la solitude et de son poids : Quelle misère !

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est gay-graffiti_002.jpg.

Misère affective tout d’abord. Après avoir mangé un morceau (un truc sans nom bricolé à la va-vite avec ce qu’on a trouvé au fond du frigo) on aura passé un bonne partie de la soirée à pianoter des futilités jusqu’à ce que nos yeux nous rappellent qu’il est temps d’aller se coucher (seul !!!) car, demain, on bosse ! Bilan de la soirée : rien … du vent …. Et la vie passe ainsi entre futilités et relations superficielles…  Les soirées, les semaines, les mois puis les années passent et rien ne vient…

Le pire c’est que beaucoup de gens se sont endormis devant leurs écrans …

Pire, ils aiment ça … au nom d’une pseudo liberté paraît-il ? Ainsi, personne à qui rendre des comptes… Personne envers qui s’engager… pas de promesse à tenir, pas de responsabilité à assumer… Juste rentrer,  se caler devant msn avec un plateau TV et ne pas penser à sa vie de merde seul… et désœuvré  …. 

A tous ces Princes Charmants en carton, divas de pacotilles, loosers en puissance, chasseurs invétérés qui n’ont qu’une bite greffée dans le cerveau, j’ai envie de m’habiller en Blanche-Neige et vous chanter auprès du puit de l’oubli qui va tous vous emporter le jour de leur mort :

Un jour mon prince viendra…
J’lui a-rach’ais les bras !
Ca lui apprendra-aa tout ça……

On n’me fait pas souffriiiiir comme ça ….

Vie de merde ? Mort de rire …

Car que dire de ceux qui, parmi tous ces gens, se plaignent quand même de n’avoir personne dans leur vie alors qu’il cherchent depuis si longtemps (trop ?) l’Homme Idéal ? J’allais les oublier ceux-là. Bah tiens justement parlons-en. Attardons-nous sur leurs démarches dans leurs quêtes de l’Homme Idéal car c’est bien de cela qu’il s’agit… trouver l’Homme Idéal.

Tout d’abord, c’est quoi leur Homme Idéal ?

Posons-leur la question et on se rend vite compte qu’ils vont vous faire un inventaire à la Prévert de ce qu’est, pour eux, leur Homme Idéal. Limite s’ils ne se baladent pas avec, dans les poches, le catalogue Ikea  afin de choisir leurs mecs comme on choisit un canapé ou une table basse sur les pages glacées de la brochure.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est IKA.jpg.

Certains rêvent de se trouver dans les rayons de chez Toysrus pour choisir leur mec comme on choisit une poupée mannequin (pour l’un : un GI Joe, pour l’autre : un Ken, pour celui-là bah un marine’s…). Tous veulent des mecs bien foutus, musclés avec pecs et abdos, cul rond, yeux bleus, imberbe et pas un poil sur le torse, etc. … etc. et pas un kg en trop !… et surtout moins de 35 ans !!!! AAAaaalouetteuuu !

Bref, si t’es pas jeune, Star de films d’actions américain ou si t’es pas Mannequin  t’es mis au rebu par des mecs qui, eux-mêmes, pour la plupart, ont oublié de se regarder dans un miroir.

Et que dire des insultes et autres humiliations subies encore aujourd’hui. Le gars qui pose la première question a 50 ans celui qui répond en a 63. 

On a envie de répondre à ce con : « Pour toi comme pour tout le monde sur terre, le temps passe et la mort vient, connard ! »

Quoi de plus lamentable que de se voir méprisé par tout aussi banal que soi ?

Et voilà comment, après des heures de négociations sur les réseaux ou sur msn, et après leur avoir envoyé sur demande une pic de soi, on se voit répondre (quand ils répondent ces loosers) un laconique et rapide « dsl pas mon genre » ou « dsl, trop vieux » ou « dsl, ça l’fait pas je ch plus jeune » avant un silence radio irréversible. End of transmission !

Comment peut-on juger quelqu’un sur une simple photo ?

Comment peut-on se faire une idée précise de ce qu’est une personne sur une simple photo envoyée vite fait sur Internet ? De plus, qui ne sait pas qu’il existe des gens qui ne sont pas photogéniques ? Et quand bien même,  comment peut-on juger de l’allure générale, de la façon dont le corps s’exprime, se meut, de la démarche, etc. Comment se laisser charmer par l’autre sans une rencontre en 3D, de visu, en réel ?

Quelle place laisser au feeling si on n’essaie même pas de rencontrer les gens pour mieux se laisser séduire, Et puis quoi ? Si le charme n’opère pas nous sommes tous des adultes, polis ayant un minimum de savoir-vivre non ? Au pire, si on ne se plait pas, on se le dit et basta… Reste alors une amitié toujours possible. Et si on se plait ? Bingo !! Jackpot ! On est gagnant au loto de l’Amour ! Comment savoir si ça aurait pu marcher si on n’a pas essayé avant ?

Aaah Internet …. Tu es donc capable du meilleur comme du pire ?

Les réseaux de rencontres sont donc ainsi peuplés de gens indécis, parfois mythos, ne recherchant rien d’autres qu’une relation virtuelle façon FaceBook !

Parlons-en de ce réseau social. Il n’a de social que le nom. Je ris tous les jours de voir la centaine d’amis que j’ai là-dessus dont, pour la plupart, je ne connais que le nom, pour les autres juste un pseudo, que je ne contacte jamais et dont la réciproque est vraie, qui n’a rien à me dire de spécial sauf de m’envoyer des applications à la con (apéro (pour moi, l’apéro se prend en réel autour d’une table !), boule de neige, bisous (les bisous se font sur les joues) etc.). Quel plaisir peut-on tirer du fait d’avoir des centaines d’amis FaceBook, tweeter, ou Viadeo alors qu’on n’est même pas capable de voir son frangin ou son meilleur ami sombrer dans une dépression ? Soyons réalistes : ces réseaux sociaux n’existent que pour vous prendre le peu de temps libre qu’il vous reste pour mieux vous vendre des encarts publicitaires collés à droite de votre écran en vous laissant seul, toujours plus seul, face à la lumière blafarde de votre écran 19 pouces LCD !

Ah bon ? Parce que tu es seul ? Mais sors ! Vois du monde ! Va dans des soirées ….

Mort de rire ! Quand on me dit ça j’ai souvent envie de répondre « mais tu as réfléchis deux secondes avant de parler ? » Faut croire que non alors on va s’amuser à décortiquer un peu les relations humaines pour aboutir à quelques constats simples.. Vous êtes prêts ? Allons-y :

Si on admet que le carré vert au centre du dessin, c’est moi. Alors on trace un cercle autour de moi qui représente mon cercle de vie constitué de mon tissu social. On a donc :

1 – Famille :

Un premier cercle concentrique qui matérialise la famille. C’est pas franchement au sein de la famille qu’on rencontre de nouvelles personnes. Et quand on est homo, ce serait même le dernier endroit où on a des chances de rencontrer celui qui un jour est sensé partager et vos nuits et vos jours…. Ce serait plustôt du genre « Putain on a déjà un pédé dans la famille on va pas les collectionner non plus ! »

Et quand deux membres d’une même famille sort du placard, là c’est la catastrophe dans les réunions de famille en leur absence ! Déni pour certain, non dit pour tout le reste ! Pensez, mieux vaut faire comme s’ils n’existaient pas : deux tares familiales c’est déjà trop, on va pas en plus en faire état !

Oublions donc ce cercle mais avant de passer directement au second voyons les événements familiaux comme les mariages par exemple.

Il peut arriver que la belle famille ait en son sein un membre  … gay. Mais pour que le miracle de l’amour se produise faudrait réunir tellement de paramètres que jouer au loto serait plus sûr pour vous !

2 – Amis 

Amis communs hétéros : OK y a les potes hétéros chez qui on passe de supers soirées. C’est vrai. Heureusement qu’ils sont là ceux-là sinon y a longtemps qu’on se serait avalé tous les tubes de barbituriques de la terre ! Merci au passage d’être là et d’être ce qu’ils sont. Cependant, une fois de plus, quand on est un homme qui aime les hommes, c’est pas sur leur canapé ou autour de leur jolie table qu’on va rencontrer le prince charmant, avec ou sans cheval blanc ! Ok on s’amuse bien. Ok on se change les idées et cela nous évite de nous apitoyer sur notre propre sort mais, quand une fois tout le monde rentrés chez soi et que vous vous retrouvez au lit avec votre moitié pour un gentil câlin, que devenons-nous ?

Bah rien … On se retrouve dans notre grand lit froid seul avec notre solitude pour compagnon… Pas glop tout ça… pourtant ne dit-on pas que tout le monde a de nos jours au moins un ami homo ? Bah faut croire que vous n’en avez effectivement qu’un seul et que c’est … moi ! Ceci explique pourquoi dans vos soirée je ne peux que me rencontrer moi-même … Mieux vaut en sourire … Je vous aime quand même changez rien …

Amis communs gays : Là c’est plus compliqué.

Tout d’abord il y a ceux qui refusent de jouer les marieuses même s’ils en ont la possibilité ! Pensez donc ! « Et si ça foire, je ne veux pas être tenu pour responsable de leur échec !! » Oui ….sans doute ….sauf qu’on parle de deux adultes responsables qui ont été présentés l’un à l’autre et qui ont accepté la règle du jeu en tentant quelque chose…

Si ça marche une fois de plus : Bingo, gagnant au loto de l’Amour… Si ça marche pas, ces deux là auront au moins essayé et ne peuvent tenir personne pour responsable du fait que les choses n’ont pas fonctionné.. A moins d’être le dernier des cons pour penser autre chose, ces deux là feraient bien de remercier leur « marieuse » de leur avoir apporté une occasion de changer le cours de leur vie non ?

Ensuite il ya ceux qui ne télescopent jamais leurs différents cercles d’amis. Quoi qu’il advienne, ils préservent les frontières entre chacun d’eux et feront en sorte de toujours maintenir des fossés afin que les uns ne puissent jamais les franchir pour connaître les autres… Allez savoir pourquoi. Par égoïsme ? Par peur de voir les amis devenir tellement amis qu’il pourrait en oublier (voir abandonner) l’ami qui les a présenté l’un à l’autre un jour ? Va savoir Charles … Les voies des Hommes sont souvent impénétrables …

Quoi qu’il en soit, il est extrêmement rare de rencontrer d’autres gays chez des amis gays : sauf exception, ces derniers ont tellement peur de laisser entrer le loup dans leur bergerie que toute nouvelle pièce rapportée ne peut l’être que si elle est inoffensive d’abord pour eux … Et puis tout se passe comme si autours des clans ainsi formés, de hautes murailles avaient été dressées afin de se protéger des agressions extérieurs (hétéros ou gay). S’ouvrir au monde, s’ouvrir aux autres ? Ca va pas non ??? Tu rêves là. On est entre nous et on y reste : pour vivre heureux vivons cachés…

3 – le travail

On sait suivant des statistiques sérieuses menées dans beaucoup de pays que 80% des couples se forment sur les lieux du travail. Bah quand on est hétéro sans doute. Quand on est homo et qu’on n’est ni dans la mode, ni dans la coiffure, ni dans les fleurs, c’est pas gagné cette affaire-là. Franchement, je me vois déclarer ma flamme à ce nouveau collègue, arrivé depuis peu dans le service sans savoir s’il est lui aussi attiré par les hommes…

Et quand bien même, là où cette pratique passe à l’aise quand on est hétéro (draguer sur le lieu de son travail),  passerait pour de la perversité de ma part auprès de toutes les autres personnes au boulot !  « Ca ne se fait pas des trucs comme ça ici … Qu’il aille faire ses cochonneries ailleurs. » Le boulot pour rencontrer quelqu’un ? Tu oublies ok ?

4 – Bars gay, saunas, …

Bars à Thèmes : Là c’est drôle. « Sors dans des bars, je sais pas moi ! » me lance-t-on… Mouii. Donc j’entre seul dans un bar et je m’assois à une table… lance un regard circulaire… constate qu’il y a du monde (c’est bondé ce soir) commande un verre et le sirote doucement en attendant que l’un des types, venus là avec ses potes, se décident à m’aborder : « Bonjour, tu viens souvent ici ? » Sérieusement …. Vous regardez trop la télé. Avez-vous observé les gens dans les bars ? Chacun est venu en troupeau de potes et reste avec son troupeau. Ca parle fort, ça rigole, ça se moque, ça fourni les derniers potains « NooOOoonnn  dispas que tu sais pas que Jean-Marc est cocu ! Olivier le trompe avec Alain, tu sais la coiffeuse de chez Martin, mais si… tu sais Martin, celle qui baise avec tous ses clients… Je te conseille son salon ma grande… MMmm c’est cool de se faire peloter les cheveux en même temps que les couilles…  » Eclats de rires !!!

Parfois y a des regards en effet mais c’est rare et quand y a c’est du genre « Mmm je te baiserais bien ce soir mais je suis venu avec mon mec alors dommage baby, ce sera pour une prochaine fois …) Bref, tu auras passé la soirée à boire et à regarder ton verre (délesté de pas mal d’€uros soit-dit en passant) pour finalement repartir frustré et seul, comme d’hab… lamentable disais-je plus haut ? on va dire ça comme ça.

Les restaus ? Idem … demandez aux voyageurs de commerce le nombre de fois qu’ils ont mangé seuls, les yeux au fond de leur assiette, sans avoir entendu personne s’adresser à eux mis à part le serveur au moment de la prise de commande et celui de la présentation de l’addition… Combien de chance y a-t-il pour rencontrer une autre personne seule, dans la salle d’un restau, qui vous plaise et à qui vous plairez ? Y en a, oui, mais si peu qu’avant que vous ne la trouviez vous aurez pris ces kgs en trop que tout le monde vous reprochera par la suite !

Discothèque : Voir Bars et Restau ! Les gens y vont en troupeaux… Le mec seul ne sera jamais intégré à un troupeau à moins que l’un d’eux n’ait une furieuse envie de te baiser (ou se faire baiser par lui) auquel cas c’est direction les chiottes pour un Fast-Sex vite fait avant le prochain morceau de David Guetta. Et en attendant, vous les observez ces mecs, cette faune en jean’s moulant, T-Shirt noir manche ultra courtes, inscriptions machos en paillettes et/ou strasses blancs….

 

Assis sur un pouf (qui vous ressemble tant vous avez l’air con d’attendre là le Grand Amour de votre Vie sachant à l’avance que votre soirée sera aussi pauvre que le désert de Gobi) vous les matez ces mecs et que font-ils ? bah ils restent ensemble à vider la bouteille commandée en commun parce que ça fait moins cher. Moins cher pour qui ? Pour celui qui se beurre la gueule, ça c’est sûr ! Tandis que tout le troupeau danse, les deux autres sifflent tranquillement la bouteille sans se soucier de vous et lorsque après un David Guetta, un Antoine Clamaran, un Laurent Wolf, et enfin un Daft Punk vous décidez de vous propulser vers vos amis afin de réhydrater ce corps de rêve, nourri avec un seul yaourt par jour et entretenu avec dix heures de muscu par semaine, vous vous trouvez devant une bouteille vide et juste les glaçons à sucer. Merci les potes ! Reste plus pour vous ce que vous auriez du faire en entrant : aller vous chercher un verre au bar et basta ! Bar que d’autres encore collent d’une force inouïe.

Impossible de l’approcher ce bar afin de commander ce verre salutaire tant certains semblent avoir élu domicile à ce mobilier indispensable à leur soirée. Paraît que ça leur donne une contenance depuis qu’on ne fume plus dans les discothèque …. Puis votre regard s’attarde sur ces mecs efféminés, enfermés dans des cages comme au zoo, qui se trémoussent, se déhanchent, au point de ressembler à des hommes caoutchoucs… Ils dansent bien… ils bougent bien … ils sont sexe …. Mais trop féminin pour vous, votre regard repart ailleurs … cherchant dans la semi obscurité trouée par quelque projecteur, le mâle dansant comme un mâle, comme un hétéro … bah justement, le seul mec qui vous branche à fond jusqu’à vous laisser un filet de bave aux commissures de vos lèvres avides de prendre les siennes gouluement est …. un hétéro venu là par accident, accompagner des copines gay qui lui ont tendu un piège histoire de le foutre en boîte les jours qui suivront. C’est ça votre drame : craquer pour d’éternel hétéros qui s’oublieront au lit des femmes (merci Aznavour c’est fou ce que ta chanson me ressemble parfois)…

Ah si j’oubliais : le vestiaire !!!

Quand en fin de soirée vous faîtes la queue pour récupérer votre blouson de cuir « Armani », il se peut que près de vous, un mec vous ait repéré toute la soirée et espère que durant l’attente (les filles du vestiaire, les pauvresses,  sont souvent dépassées par les événements…) il y ait des chances pour que le contact se fasse…. Mais rêvez pas ! Ca c’est rare ! En général en fin de soirée vous avez plus de chances de vous transformer en « voiture balai » et vous farcir de la viande saoûle ou que sais-je encore….

5 – Lieux de drague :

Alors là ! On touche le fond du fond ! Imaginez : des mecs qui tournent, qui tournent, … ceci sans mot dire … puis parfois, ils s’approchent de vous, vous toise, vous soupèsent comme une marchandise à vendre lors d’une foire aux bestiaux, pour finalement s’éloigner avec dédain sans plus d’effet. Et quand par hasard (ou par dépit) vous finissez par en attirer un, c’est sans un mot, sans un souffle, que le sexe sera consommé sur place.. jusqu’enfin, l’acte terminé, le ferment de ce corps à peine éjaculé, le satisfait s’éloigne de vous sans un regard, sans un merci, sans un au revoir…

Avez-vous vu « Les Nuits Fauves » de Cyril Collard ? Bah la réalité est parfois (souvent même) pire que la fiction. S’oublier dans des corps anonymes, se perdre dans des buissons crades, souillés de vieux préservatifs usagés, de mouchoirs en papiers dégueux, d’emballages de capotes ou de gel jonchant un sol humide et froid… c’est souvent le lot qui accompagne la misère sexuelle qui règne dans ce genre d’endroit.

Y trouver le prince charmant ? Vous plaisantez ? Quoi que … puisque nous y traînons nous même avec notre quête dans nos poches, pourquoi pas d’autres ? Mais sommes-nous attentifs à l’autre dans ces hauts lieux de perdition ? Pas sûr… chacun y vient pour une chose précise : du sexe facile à consommer en urgence pour se tirer à peine la petite affaire terminée… Ca laisse pas beaucoup de place pour la quête de l’Amour ça … Quand à y trouver du romantisme, là, on repassera une autre fois.

6 – Endroits inattendus

Transports : Le métro, le RER, les bus, le train … On m’a souvent dit qu’il se passait des choses formidables dans les métros… Œillades furtives, sourire en coin, … Depuis le temps que je prends les métros parisiens, je ne vois pas vraiment comment une histoire d’Amour pourrait naître en l’espace de quatre stations, aux heures de pointe, alors que tout le monde tire une gueule de six pieds de long… Faudra qu’un jour on m’explique. On fantasme, ça oui : Au bout du wagon, t’aperçois un mec magnifique, viril, bien campé sur ses deux jambes (il doit être hétéro, tu ne tombe « amoureux » que d’hétéros !) ses yeux plongés dans les yeux de la blonde qui feint de ne rien voir en essayant de lire son « 20 minutes » récupéré à la hâte sur le siège d’à côté. Tu te vois traverser le wagon et dire à ce mec « Salut, tu viens ici souvent ? » en lui laissant ton n° de portable inscrit sur un vieux ticket de métro utilisé la veille….? Franchement, tu te vois ?

Quand aux trains grandes lignes, à supposer que quelqu’un vous plaise ça donnerait quoi ? Après deux u trois regards explicites, un petit tour dans les chiottes du wagon et puis s’en va ? Vous à la prochaine gare, lui au terminus 400 kms plus loin.

Enfin, en province, on est tous enfermés dans nos bagnoles (pas vraiment un lieu de drague idéal ça). Sauf moi qui vait à pieds… Les trottoirs de nos villes de provinces sont tellement encombrés de cadeaux laissés par les proprios de bestioles domestiques qu’il vaut mieux garder un œil où l’on marche que sur cet inconnu magnifique qui croise notre chemin ! Alors OK, il peut arriver qu’à un passage pour piétion, une voiture s’arrête pour vous laisser traverser… Vous levez les yeux vers le conducteur qui, derrière ses lunettes de soleil vous sourit en hausant un sourcil, vous laissant deviner qu’il apprécie ce qui passe devant le nez de sa 207 CC. Mais le charme intemporel de cette « rencontre » s’évanouis aussitôt que votre pied droit (ça porte malheur ?) atteint le trottoir d’an face et que le conducteur en question redémarre en trombe redevenant ainsi ce qu’il a toujours été : un chauffeur frimeur grisé par la puissant des chevaux de sa caisse « Je détiens le pouvoirrrr… ».

Ascenseurs : Ascenseur …. ascenseur … J’oubliais ça fait partie des voyage et/ou du transport ça. AAaah les joies de l’ascenseur. Vous allez tous vous reconnaître ici : L’ascenseur arrive, les portes s’ouvrent délivrant une vieille musique easylistening genre bossa brésilienne et laissant découvrir un ou deux mecs plantés droits comme des I, de part et d’autre de l’ascenseur. Vos regards se croisent furtifs mais très vite tout se passe en une fraction de seconde :  l’un baisse les yeux pour mater le bout de ses chaussures « Ouf ça va, elles ne sont pas délasséesé » et l’autre mate le coin supérieur de l’habitacle se disant que décidément les éclairages de ces engins seraient vraiment à revoir ! et vous, bah vous entrez face à ce miroir que vous détestez tant « Y a guère qu’aux filles qu’il sert ce foutu miroir ! A moi il ne fait que me rappeler mes kgs en trop et ces quelques rides aux coins de mes yeux ! Foutu miroir !! » ».

Tandis que les portes se referment derrière vous trois vous vous retournez pour faire face aux portes intérieures réglementaires sans piper mot avant d’appuyer d’une façon un peu gauche sur le bouton correspondant à votre étage. Sans mot dire donc car vous allez faire, ensemble, un bout de chemin, durant 30 secondes (voir plus) sans un regard, sans un mot, sans bouger. L’un le nez en l’air à pester contre ces plafond décoratifs certes mais d’une conception à chier pour l’éclairage qui semble vous donner un teint de Zombie, l’autre toujours à mater ses grolles et le bas de son pantalon qui est décidément un peu trop long et prend l’eau les jours de pluie, et vous, un peu con entre ces deux cloches, à vous mater vous-même, la tronche floue et déformée par les portes en alu brossé le tout sans broncher figé en statue de sel (à croire que quelqu’un dérrière vous vous flanquera un coup de règle sur les fesses si vous bougez le petit doigt !).

30 secondes, c’est plus qu’il n’en faut pour découvir à côté de soi les yeux plein de tendresse d’un homme viril mais dont les mains câlines de demandent qu’à vous enlasser, vous enlever et vous emporter vers un Amour éternel. Il suffit parfois de peu : oser se regarder, oser se parler « vous ne trouvez pas que le « Printemps » de Vivaldi est un peu éculé de nos jours dans les ascenseur ? Que penseriez vous s’ils passaient à l’été ??? ». Et de sortir ensemble de ce foutu ascenseur pour vous ébrouer, nus, dans les blés dorés aux senteurs de foins et de pomme… (de pomme ? ah oui c’est votre shampoing ça !).

Centre commerciaux : Dîtes-moi, ça marche les centres commerciaux ? On drague entre les paires de chaussures ? Au rayon piles électriques ? Près des melons ? à moins que ce ne soit au rayon fromagerie ou poissonnerie ? Dis-donc chéri, t’es heureux de me voir ou tu t’es pas lavé depuis 3 jours ?

On peut être sérieux deux secondes ? A moins de n’avoir rien à foutre de sa journée, les courses sont avant tout une corvée (pour moi surtout) menée tambour battant afin d’expédier ça au plus vite pour passer à des choses plus …. Enrichissantes. Mais il est vrai qu’aujourd’hui, les supermarchés sont nos musées d’hier. On y vient pour se détendre, s’y promener, flâner… Pauvre de nous ! Quel plaisir que de contempler un St Paulin plutôt qu’un Vélasquez ! C’est sûr, le Vélasquez, lui, ne sent rien !

Cinéma : Je ne sais pas vous mais pour ma part, le cinéma me voit encore dans ses salles deux fois par mois minimum. Certains week-ends je peux voir 3 ou 4 films en deux jours. C’est dire si les salles de ciné, je connais (le téléchargement de DiVX ne m’a encore pas tout a fait conquis) Et c’est bien pour cela que je sais que les salles de ciné, quand vous y entrez seul, vous les quittez de la même façon.

Et puis, un truc tant que j’y pense : avez-vous remarqué vos comportement dans une salle de ciné. Systématiquement, quand vous posez vos illustres fesses sur l’un des fauteuils de la salle, vous laissez obligatoirement une place vide entre vous et votre voisin. Si bien que les couples qui arrivent vers la fin se voient être séparés par ce comportement irrationnel que vous avez tous ! Dîtes-moi, vous avez peur que votre voisin vous donne la peste ? Le choléra ? Ou avez-vous peur que durant le film, ce dernier vous tripote dans le noir ?

Bref, quand je suis seul au ciné, j’ai deux places vides, une de chaque côté de ma petite personne. Super pour discuter avec des sièges vide mais je ne suis pas encore neuneu.. Je ne m’inquiète pas au train où ça va, ça viendra ! Mieux vaut en rire ?

Voyage – Vacances …  : Oui  y a des chances de tomber sur le prince charmant mais, là, se pose un autre problème : tomber sur un type qui habite à 200 kms (au mieux) de chez vous (voir Train grandes lignes ci-dessus !).

Vous y croyez vous en l’Amour à Distance ? C’est cool pour les câlins la semaine (par téléphone ou sur msn !). C’est génial aussi ne de se voir qu’une fois ou deux dans le mois. Ca, pour ne pas se disputer, c’est l’idéal mais pour construire une vie de couple structurée, faudra qu’on me dise comment ! Bien sûr, j’en vois des « couples » de ce genre… mais peut-on appeler ça des couples ? La plupart vont voir ailleurs la semaine ou le mois et me disent nager dans le bonheur quand ils se retrouvent enfin eux et leur moitié. Bien leur en fait. Désolé les gars mais ce n’est vraiment pas comme ça que je conçois une vie de couple. Pour moi, c’est un peu plus scellé que ça. Ca a un peu plus de fondations qui ont pour noms : partage, confiance, dont de soi, … 

7 – le virtuel

« Sites Internet » : C’est le premier d’entre eux et nous venons de le voir plus haut. Franchement qu’on soit sur des sites payants (MEETIC, GAYPAX BEARWWW ou JHLIVE) ou sur des sites gratuits (NETHOMO, GAYMEC, etc ..) c’est le même topo : Quelqu’un te contacte, tu lis le message qui ressemble souvent à : « Slt, âge ? t’es comment, taille du sexe, actif ? Passif ? tu reçois ? » Avant même de répondre aux autres questions t’es déjà out avec la première à moins d’avoir moins de 35ans auquel cas tu as une chance supplémentaire au tirage (de tirer ou te faire tirer !). Si pour 1,70m tu pèses plus de 75kg c’est que t’as un bourrelet : t’es OUT !

Bon admettons que t’es maigre comme un coup de trique (qui trique ?) genre « crevette fashion victime du Marais parisien » ou que tu as quelques tablettes sur le ventre entretenues dans des salles de sports bondées de cons narcissiques qui, entre deux levée de fonte, passent leur temps à se mater dans les miroirs immenses qui habillent le fond de la salle, ….alors là t’as tes chances … et encore … t’auras toujours trop de ci ou pas assez de ça … t’es trop brun, trop poilu sur le torse, trop blond, pas assez de cul, pouah t’as du poil sur les fesses, une petite bite (on t’as reconnu avec ton mouchoir entre tes jambes), t’as pas les yeux bleus, t’as un trop grand pif, tu portes des lunettes, ….

Bref tes négociations ont peu de chances d’aboutir tant les mecs savent pas ce qu’ils veulent ou pire, sont trop bien chez eux engoncé dans leur confort, pour avoir envie de se déplacer et te rencontrer… T’as beau persévérer, les ours et les soirs devant Internet se suivent et se ressemblent tous …. Plats, mornes et froids comme la banquise….

et pour que le tableau soit complet ajoutons les gigolos, les prostitués, les dealers de tous poils, et j’en passe…

La faune sur le Net est un vrai « poème ». On n’est pas arrivé. 

Voilà on a fait le tour …

Quand on vit seul, pas facile de se sortir de sa solitude. Beaucoup le savent (inconsciemment) qui ne quittent pas leur conjoint même s’il n’y a plus rien entre eux ! Pour ceux-là, quitte à vivre dans du « rien » mieux vaut le vivre ensemble que seul. Ca explique ces vieux couples qui dînent ensemble sans même un regard, les yeux rivés sur le JT de TF1.

Quant aux autres, à ceux qui préfèrent vivre seul que mal accompagné ? Bah ils acceptent la règle du jeu même si parfois elle leur pèse tellement qu’il en appelle à ne plus se réveiller le matin pour aller faire le clown au boulot …

Et si on rencontre finalement ?

Parfois une histoire commence comme un conte de fée ou comme dans un roman du 19e siècle. Elle dure ce que dure un feu de paille, parfois plus. Mais très vite on sent qu’elle va foirer (biffer la ou les situations décrites ci-après inutiles) :

  • Il n’est pas sorti de son placard , faut rester discret car personne ne sait dans son entourage, ni sa famille, ni ses amis. Quand il te présente (quand vraiment il ne peut pas faire autrement sinon il s’arrange pour ne pas à avoir à rencontrer des gens qu’il connaît) c’est fait ainsi « Ah au fait tiens je te présente truc, un ami ». (Un ami ? C’est comme ça qu’il définit le mec qu’il baise ou qui le baise ? C’est comme ça qu’il appelle le gars, vous, qui veille sur lui, nuit et jour, qui le soutient pour le meilleur comme dans les pires épreuves de sa vie à lui ? C’est comme ça qu’il réduit ce type (toujours vous) qui est prêt à lui donner un rein ou votre vie s’il le fallait ? Pourquoi, subitement vous avez envie de vomir ?)
  • Il est encore marié (ah oui, mince, il a une femme ! Et des gosses par dessus le marché !) et pas divorcé. Il a bien conscience que votre arrivée dans sa vie va tout bouleverser mais, vous aussi vous devez comprendre qu’il ne peut, comme ça, quitter sa femme. C’est trop compliqué. Elle va lui faire la misère si elle sait qu’il la quitte pour un mec ! Alors OK, il y pense sérieusement et il la quittera un jour mais vous devez patienter (5 ans plus tard, votre deuxième prénom est Anne : « Soeur Anne, ne vois-tu rien venir ? »
  • Il a déjà un copain auquel il tient et qu’il ne souhaite pas quitter d’autant qu’ils ont acheté ensemble une jolie maison ou un appartement luxueux. Ils ont des oeuvres d’Art aussi. Et puis tous deux ont une très bonne situation. Tu dois comprendre : tout quitter pour toi serait une folie ! Malgré tout il tient à vous aussi, alors, ce serait bien si vous le compreniez le chéri et que même s’il reste avec l’autre c’est vous qu’il aime ….alors, si on se voyait en toute discretion…. (C’est drôle, la vague impression de n’être qu’un jouet sexuel vous traverse alors l’esprit tandis qu’une vague lassitude monte en vous)
  • Il a déjà un copain avec lequel il n’a plus de relation sexuelle depuis belle burette d’huile mais c’est compliqué : il ne peut rien lui dire pour l’instant parce que voilà quoi, ils ont des biens ensemble et les choses allaient si bien avant votre arrivée… Confort matériel quand tu le tiens ! Mais promis, il lui dira …. un jour …… Et promis, vous vivrez ensemble… mais pas maintenant d’accord ? Faut le comprendre, il ne peut pas tout quitter comme ça en claquant la porte du jour au lendemain. C’est qu’il a beaucoup investi le chéri et vous devez le comprendre… Alors, oui, un jour il quittera tout ça mais vous devez l’attendre… Décidément, vos parents auraient du vous appeler Anne !
  • Il vit en co-loc avec un ex et il ont mis ensemble, des règles en place, et faut le comprendre le pauvre chéri, il ne peut ammener personne chez lui. Donc si vous comprenez bien, c’est open frigo et open bar pour lui, chez vous, jusqu’à nouvel ordre.
  • Il habite à 200kms de chez toi. Vous deux avez une bonne situation ce qui, vous en conviendrez, complique considérablement la situation. Mais vous pourrez faire la route une semaine sur deux, l’autre ce sera lui. Mais très vite vous déchantez : il a des obligations, il a pris des engagements qui l’empêchent de faire le déplacement (associations, boulot, famille, amis). Et puis vous êtes marrant, à force, faire la route, ça coûte cher ! « Ne se voir qu’une fois par mois ne serait pas une solution plus raisonnable ? T’en penses quoi ? » vous entendez-vous proposer un soir après la baise, une fois la lumière éteinte alors que vous vous êtes tapé les 200 bornes en question dans le brouillard, ou sous la pluie ! (pourquoi une envie irrésistible de lui coller deux baffes vous vient-elle sans prévenir ?)
  • Autres ….

Plan Q éphémère :

Mort de rire à Nouveau. A la différence des lieux de drague, là on est chez le gars ou chez soi. Mais c’est vraiment la seule différence. Après le sexe, t’as même pas eu le temps de t’en remettre, de reprendre ton souffle, que tu trouves déjà le type rhabillé au pied de ton lit, les baskets dans les starting-block, un vague « Merci c’était bien » au bout des lèvres. Quand parfois tu as envie d’en retenir un, la réponse qui t’es faite tombe comme un couperet : « Non merci, c’est gentil mais tu sais, moi, c’est jamais deux fois avec le même mec ! »  Ca a le mérite d’être clair. En d’autres termes : « Merci pour ta bite (ou ton cul) mais là maintenant je m’casse. ».

On peut aussi parler de tous ces mecs « en couple » voir mariés ! Là c’est carrément du grand guignol … Toi, tu passes ton temps à chercher au fond des yeux des mecs celui qui veillera sur tes nuits autant que tu veilleras sur les siennes…, Tu rêves d’obtenir ce que ces cons ont déjà chez eux : un trésor qu’ils ne sont même plus à même d’apprécier… Un joyau qui ne brille même plus devant leurs yeux tant ils sont éblouis par l’attrait de l’inconnu, par la montée d’adrénaline que représentent peur eux les plans Q.

Alors, quand tu reçois un sms de ces loosers du style « t’es dispo ? » tu sais qu’en répondant « oui »  c’est un mec qui arrivera en trombe chez toi , se déshabillera à fond (en gardant toutefois ses chaussettes des fois qu’il lui faille se carapater à quatrième vitesse) en te disant ces doux mots « J’ai pas beaucoup de temps, une demie heure tout au plus, ma femme (mon mec c’est selon) est :

  • allée chercher le gamin,
  • allé faire les courses,
  • est chez le médecin,
  • chez sa mère,
  • autres (biffez les mentions inutiles).

Personne ne souhaite plus s’engager dans une relation de couple : pas de promesse à tenir…. pas de responsabilité à assumer… Pas de compte à rendre … Une relation suivie ? Oui mais chacun chez soi ! On se voit les week-ends, pour les vacances, à la rigueur une fois dans la semaine mais ne leur demandez pas plus sinon ils prennent leurs jambes à leur cou et vous laisse là, planté au milieu de la carrée à vous enrhumer dans le vent qu’il ont provoqué dans leur fuite.

Certains s’interdisent même d’aimer de peur de souffrir ! J’ai un ex qui me disait souvent : « Souffrir ça sert à savoir qu’on est vivant« . Est-ce à dire que tous ces gens là vivent comme des zombies ? C’est sûr, se branler devant un écran LCD via webcam interposée ne fait pas courir de gros riques pour celui qui s’adonne à ce sport. MSN est si sécurisant que pourquoi aller tenter le diable en rencontrant des gens, en vrai, pour de vrai…. rendez-vous compte :

  • Rencontrer un mec et avoir le coup de foudre pour lui au risque de souffrir si ça marche pas ?
  • Au risque de perdre les libertés ? Y compris celle de butiner ailleurs ?
  • Au rique de devoir faire des concessions (lui me doit tout mais moi pas question de donner, je suis au-dessus de ça !) ?
  • Au risque de perdre mon confort et devoir changer ma vie, mes habitudes ? 
  • Bref, au risque de souffrir tout simplement ?

Ah non ! Pas de ça  ! Ils veulent bien un mec mais ça ne doit avoir aucun impact sur leur existant. Ca doit ne leur faire prendre aucun risque. Et surtout, ça doit ne leur demander aucun sacrifice, aucun don de soi : Je prends mais je ne m’investis en rien.

Quelle est la meilleure façon de marcher ?

Chacun voit midi à sa porte. Chacun cherche ce qui lui va bien. L’essentiel est d’être honnête avec l’autre et ne pas le faire mijoter indéfiniement (à force de trop faire mijoter tout ça fini par être cuit, voir dans certains cas être cramé !) Alors quelle est donc la meilleure façon de parcher ? Je dirais peu importe :  c’est celle avec laquelle on porte les bonnes chaussures. Dont’act …..