l’Abbé Pierre : Mon Dieu, pourquoi ?

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l’Abbé Pierre

« Mon Dieu, pourquoi ? »

éditions Plon

Un petit livre qui aborde aussi bien les dossiers brûlants de l’Eglise que les interrogations personnelles de l’auteur, sur un ton simple et touchant.

Après la Bible, ce livre est à mon sens le plus important pour qui cherche le réconfort ! Dieu est amour ? Alors l’Abbé Pierre est son messager..

J’admirais l’Abbé Pierre, maintenant, je le vérère !!!!!! Il mérite vraiment son statut dans le cœur des français. 13€ pour ce petit bouquin, c’est un peu cher pour qui tire le diable par la queue, c’est vrai, mais croyez-moi, ce bouquin  en vaut la peine ! Il est court, TRES court (une petite centaine de pages). Facile à lire, il se lit très vite mais surtout, chaque réflexion, lu chaque soir différent lorsque les petites conversations entres amis se tarissent, donne un vrai sujet de discussion à la hauteur !

Depuis sa création en 1949 par l’Abbé Pierre, Emmaüs n’a cessé d’innover pour répondre à toutes les formes de pauvreté. Sans pour autant perdre de vue ses valeurs fondatrices.

L’Abbé Pierre nous a quittés le 22 janvier 2007, il y a tout juste 10 ans. Il a longtemps été l’une des personnalités préférées des Français

Merci Monsieur l’Abbé d’être ce que vous êtes…

C’est une bombe chez les cathos ! Le pape va pas aimer !!!!!!!!

Et je suis sûr qu’il ne sera pas le seul, et pourtant… L’Abbé le plus aimé des français remet les pendules à l’heure et rappelle aux catholiques le vrai sens de la parole de Jesus et celui des Evangiles. Il rappelle aussi de se garder de toute idolâterie ce qu’a tendance à oublier l’Eglise de Rome en faisant de Marie une déesse et ses Saints des Dieux tant combattus par le christianisme primitif.

Qu’en disait le magazine LA CROIX ?

Voici en cliquant sur  le lien suivant, voici ce qu’on pouvait lire sur le site de LA-CROIX sous la plume de Claire LESEGRETAIN (LA CROIX)  

l’Abbé Pierre « Mon Dieu, pourquoi ? » éditions Plon –

« Il m’est arrivé d’y céder (à la force du désir) de manière passagère. Mais je n’ai jamais eu de liaison régulière car je n’ai pas laissé le désir sexuel prendre racine. (…) J’ai donc connu l’expérience du désir sexuel et de sa très rare satisfaction, mais cette satisfaction fut une vraie source d’insatisfaction car je sentais que je n’étais pas vrai. »

En confiant ainsi le plus secret de son intimité, dans l’ouvrage qui paraît, jeudi 27 octobre, sous le titre Mon Dieu… pourquoi ?, l’abbé Pierre sait qu’il va provoquer des remous. Sans doute a-t-il jugé, lui qui a eu 93 ans le 5 août dernier, qu’à son âge il pouvait parler de tout, sans fausse pudeur ni «langue de buis».

C’est ce qu’il fait donc dans ce petit livre, rédigé avec Frédéric Lenoir qui l’avait déjà aidé à écrire Mémoire d’un croyant (Fayard, 1997) et Fraternité (Fayard, 1999). Entre eux, précise Frédéric Lenoir, sociologue et directeur du Monde des religions, dans son avant-propos, «s’est nouée une véritable connivence intellectuelle» : ils se sont donc rencontrés «pendant un an à un rythme quasi hebdomadaire». Et l’abbé Pierre, hanté, selon lui, «par de nombreuses questions essentielles», n’a pas hésité à aborder des sujets d’une brûlante actualité. 

«Pourquoi refuser à des femmes l’accès aux ministères ?»

Ainsi, sur la sexualité des prêtres, le fondateur d’Emmaüs affirme connaître «des prêtres qui vivent en concubinage avec une femme qu’ils aiment depuis des années et qui acceptent bien cette situation». Après avoir rappelé qu’il existe des prêtres catholiques mariés dans les Églises de rite oriental (maronite ou copte, par exemple), il voit mal «pour quelle raison Jean-Paul II a pu affirmer récemment qu’il était hors de question de revenir sur le célibat des prêtres pour le reste de l’Église catholique».

Son incompréhension est la même à l’égard des positions du Magistère sur l’ordination des femmes : «Quelles que soient leurs éminentes fonctions, ceux qui prennent de telles positions, estime le fondateur d’Emmaüs, n’ont jamais avancé un seul argument théologique décisif qui démontre que l’accès des femmes au sacerdoce serait contraire à la foi.» Considérant que le choix d’apôtres de sexe masculin par Jésus est contingent aux mentalités de l’époque et «ne ressort d’aucune nécessité théologique», il interroge : «Pourquoi refuser à des femmes qui s’en sentent la vocation et les capacités l’accès aux ministères ?»

À propos du mariage des homosexuels,

l’abbé Pierre – qui a longtemps eu comme secrétaire le P. Jacques Perotti, cofondateur de l’association d’homosexuels chrétiens David et Jonathan – comprend «le désir sincère de nombreux couples homosexuels de faire reconnaître leur amour par la société». Lors d’une récente rencontre avec les membres de cette association, il leur a cependant dit qu’au mot «mariage», trop profondément «enraciné comme l’union d’un homme et d’une femme», il préfère utiliser le mot «alliance», moins marqué.

Le vieux prêtre rend hommage au «génie» de Teilhard de Chardin. Il a proposé aussi que l’on prenne le temps, avant de légiférer sur l’adoption d’enfants par des couples homosexuels, de «voir dans la durée si véritablement le fait de ne pas avoir des parents de sexes différents ne porte pas préjudice psychologique ou social à l’enfant». Pour le reste, poursuit-il, «on sait tous qu’un modèle parental classique n’est pas nécessairement gage de bonheur et d’équilibre pour l’enfant».

Dans les derniers chapitres, sans doute moins médiatiques, le vieux prêtre rend hommage au «génie» de Teilhard de Chardin – il l’avait rencontré à Paris en 1955, peu avant sa mort. Il revient longuement sur l’Eucharistie, le «sacrement de la foi» : «Je crois, sans chercher à me l’expliquer, que le Christ est mystérieusement présent dans l’hostie consacrée.» Regrettant que «la papauté reste trop puissante et reflète encore le visage du pape empereur», il souhaite que le catholicisme soit libéré «de la tutelle romaine sur toutes les Églises locales», une des conditions, à son avis, pour que «l’Église redevienne pleinement évangélique et pour la réconciliation de tous les chrétiens dans l’unité».

Enfin, il ne faudrait pas refermer ce énième «testament» de l’abbé Pierre sans lire, en épilogue, sa belle Lettre à Dieu : «Père, je vous aime plus que tout. Je ne supporte de vivre si longtemps que par cette certitude en moi : mourir est, qu’on le croit ou non, Rencontre. (…) Trop de mes frères humains restent au bord de vous aimer. Pitié pour eux et pitié pour l’Univers. Père, j’attends depuis si longtemps de vivre dans votre totale présence qui est, malgré tout, Amour.»

Claire LESEGRETAIN